Les acteurs de la Rue des arts se fédèrent
Commerçants pour la plupart, ils veulent intégrer à l’association, fraîchement créée, tous ceux qui participent au renouveau de ce quartier et à son dynamisme
Se donner les moyens de réussir. Voilà qui pourrait être le credo des commerçants de la rue Pierre-Semard et alentours. Pour le mettre en pratique, ils ont créé l’association Quartier des arts. Née officiellement – et symboliquement – en mai dernier, tout juste un an après l’inauguration de cette partie rénovée de Toulon, la structure concrétise désormais sa volonté. En l’occurrence, l’animation du quartier, la fédération de ses acteurs. « C’est un besoin que nous avions rapidement identifié », souligne Julien Mermillon, président de l’association. « Mais, renchérit Sonia Rossi, secrétaire, tout le monde avait la tête dans le guidon. » Dix-huit mois après le lancement de la Rue des arts et de leurs affaires respectives, ils ont pris leurs marques et peu- vent s’atteler à de nouvel- les tâches. Ensemble.
Plates-bandes…
Car, précise le président, il ne s’agit pas d’un regroupement des seuls commerçants : « Nous voulons élargir aux autres professionnels du quartier. » Si la structure compte, pour l’heure, une vingtaine d’adhérents, tous commerçants, elle s’ouvre en effet aux architectes, graphistes et autres designers établis rue Pierre-Semard, place de L’Équerre, mais aussi dans les rues adjacentes. Qu’ils soient membres de la Société civile immobilière Équerre-Semard Développement ou occupants de locaux privés. Pas question par ailleurs de marcher sur les plates-bandes d’associations existantes (comme Les Vitrines de Toulon) : la démarche du Quartier des arts n’est en rien commerciale. « Nous voulons mener des actions d’animation spécifiques au périmètre, tout en nous intégrant à l’ensemble du centre-ville pour participer, à notre échelle», explique Julien Mermillon. Des actions menées grâce aux cotisations des adhérents (dix euros par mois), qui permettront notamment de financer l’occupation du domaine public lors de marchés. Et ça démarre dès samedi prochain, avec un marché d’objets vintage et design (lire ci-dessous).
...et mayonnaise
L’association ne manque pas d’idées pour faire vivre « sa » rue et, surtout, pour la partager avec les Toulonnais. « Il y a encore des gens qui ne savent pas ce qu’il se passe ici : nous voulons leur dire de venir et en faire une destination comme l’est devenu Le Panier à Marseille », assure Sonia Rossi. Elle évoque ainsi le salon des artistes et des créateurs, programmé fin septembre, mais aussi des projets plus lointains : «Un marché écoresponsable, un marché des producteurs, des performances artistiques ou encore un ensemble d’opérations pour les fêtes de fin d’année, avec – c’est une idée – un pass ateliers… » En somme, insiste Julien Mermillon, l’association « va monter en puissance progressivement ». Au point de se charger de la communication autour du Quartier des arts ? « Chaque chose en son temps… Pour l’instant, c’est la SCI qui finance la communication, mais si nous avions les moyens, pourquoi pas ? » Pourquoi pas aussi monter des projets avec les gens du quartier. « Nous voulons que “la mayonnaise prenne” avec eux, note le président, et nous ne souhaitons pas nous enfermer dans une bulle. »