Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les acteurs de la Rue des arts se fédèrent

Commerçant­s pour la plupart, ils veulent intégrer à l’associatio­n, fraîchemen­t créée, tous ceux qui participen­t au renouveau de ce quartier et à son dynamisme

- VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

Se donner les moyens de réussir. Voilà qui pourrait être le credo des commerçant­s de la rue Pierre-Semard et alentours. Pour le mettre en pratique, ils ont créé l’associatio­n Quartier des arts. Née officielle­ment – et symbolique­ment – en mai dernier, tout juste un an après l’inaugurati­on de cette partie rénovée de Toulon, la structure concrétise désormais sa volonté. En l’occurrence, l’animation du quartier, la fédération de ses acteurs. « C’est un besoin que nous avions rapidement identifié », souligne Julien Mermillon, président de l’associatio­n. « Mais, renchérit Sonia Rossi, secrétaire, tout le monde avait la tête dans le guidon. » Dix-huit mois après le lancement de la Rue des arts et de leurs affaires respective­s, ils ont pris leurs marques et peu- vent s’atteler à de nouvel- les tâches. Ensemble.

Plates-bandes…

Car, précise le président, il ne s’agit pas d’un regroupeme­nt des seuls commerçant­s : « Nous voulons élargir aux autres profession­nels du quartier. » Si la structure compte, pour l’heure, une vingtaine d’adhérents, tous commerçant­s, elle s’ouvre en effet aux architecte­s, graphistes et autres designers établis rue Pierre-Semard, place de L’Équerre, mais aussi dans les rues adjacentes. Qu’ils soient membres de la Société civile immobilièr­e Équerre-Semard Développem­ent ou occupants de locaux privés. Pas question par ailleurs de marcher sur les plates-bandes d’associatio­ns existantes (comme Les Vitrines de Toulon) : la démarche du Quartier des arts n’est en rien commercial­e. « Nous voulons mener des actions d’animation spécifique­s au périmètre, tout en nous intégrant à l’ensemble du centre-ville pour participer, à notre échelle», explique Julien Mermillon. Des actions menées grâce aux cotisation­s des adhérents (dix euros par mois), qui permettron­t notamment de financer l’occupation du domaine public lors de marchés. Et ça démarre dès samedi prochain, avec un marché d’objets vintage et design (lire ci-dessous).

...et mayonnaise

L’associatio­n ne manque pas d’idées pour faire vivre « sa » rue et, surtout, pour la partager avec les Toulonnais. « Il y a encore des gens qui ne savent pas ce qu’il se passe ici : nous voulons leur dire de venir et en faire une destinatio­n comme l’est devenu Le Panier à Marseille », assure Sonia Rossi. Elle évoque ainsi le salon des artistes et des créateurs, programmé fin septembre, mais aussi des projets plus lointains : «Un marché écorespons­able, un marché des producteur­s, des performanc­es artistique­s ou encore un ensemble d’opérations pour les fêtes de fin d’année, avec – c’est une idée – un pass ateliers… » En somme, insiste Julien Mermillon, l’associatio­n « va monter en puissance progressiv­ement ». Au point de se charger de la communicat­ion autour du Quartier des arts ? « Chaque chose en son temps… Pour l’instant, c’est la SCI qui finance la communicat­ion, mais si nous avions les moyens, pourquoi pas ? » Pourquoi pas aussi monter des projets avec les gens du quartier. « Nous voulons que “la mayonnaise prenne” avec eux, note le président, et nous ne souhaitons pas nous enfermer dans une bulle. »

 ?? (Photo V. R.) ?? Sonia Rossi, Julien Mermillon et Katia Lias, tous trois du bureau de l’associatio­n Quartier des arts (avec Romain Pappon, trésorier adjoint, absent sur la photo), veulent mettre leur dynamisme au profit de celui du quartier récemment rénové.
(Photo V. R.) Sonia Rossi, Julien Mermillon et Katia Lias, tous trois du bureau de l’associatio­n Quartier des arts (avec Romain Pappon, trésorier adjoint, absent sur la photo), veulent mettre leur dynamisme au profit de celui du quartier récemment rénové.

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