André Poissy, l’artiste qui redonne vie aux objets P6
Autodidacte six-fournais, André Poissy foisonne d’idées créatives et n’hésite pas à chiner les marchés aux puces pour trouver les éléments manquants à ses oeuvres originales
Fourchettes, clefs, sucriers, pièces de cumulus, éléments de robinetterie, assiettes, grillages... font son bonheur. L’assemblage de tout ce bric à brac donne des volumes colorés représentant des scènes bien réelles avec des personnages aussi vrais que nature. André réussit ainsi à redonner vie à des objets anciens, inusités, sans que l’on s’en rende compte. En effet, découvrir une de ses oeuvres, c’est y voir dans un premier temps une scène de vie souvent teintée d’humour. Un deuxième regard plus poussé révèle des objets insolites incrustés mais en totale harmonie avec l’ensemble
de l’oeuvre. Enfin, en prenant du recul, on se rend compte de l’énormité de la tâche et du travail d’orfèvre nécessaire. « J’aime le mélange des styles, des époques et des matériaux pour aboutir à des hybride s ». André a toujours travaillé la terre, le fer, le bois en pratiquant la maçonnerie d’art de façon intuitive pour sa propre maison. Avec ces volumes souvent imposants, il travaille le plâtre, le marbre, la porcelaine, incorpore parfois de l’électricité ou encore des petits moteurs, mais confectionne aussi lui-même les habits des personnages. C’est simple, tout le passionne. Il adore créer
de ses mains et ne compte pas les heures passées dans son petit atelier au fond du jardin. Un dessin, puis une maquette sont toujours un premier jet avant la réalisation finale. Si André est autodidacte, il avoue volontiers se nourrir des oeuvres d’artistes : « Je suis un piocheur, je m’inspire des plus grands ». Il écume ainsi souvent les musées avec son épouse Claudie. Luimême participe volontiers à des concours ou des expositions.
Grand prix international d’arts plastiques
Ses oeuvres remportent d’ailleurs toujours énormément de succès et de nombreux prix. Très modeste, il ne veut pas trop en parler, mais sa femme Claudie évoque l’Aigle de Cristal, grand prix international d’arts plastiques, reçu en 2014 pour son oeuvre Solexia, une moto et son side-car. Pour cette compétition ouverte tous les quatre ans, André remettra en main propre l’Aigle de Cristal au gagnant de cette année. André sculpte passionnément et fait revivre des objets de récupération par plaisir. Son univers est coloré, poétique et empreint d’humour. Malgré ses nombreuses références artistiques, il a su créer un univers personnel qu’il laisse parfois entrevoir. Il sera présent parmi d’autres artistes au prochain salon de la sculpture d’Ollioules organisé par la “Palette ollioulaise” du 5 au 16 septembre. Le vernissage aura lieu le 7 septembre à 18 h à l’espace Pierre-Puget.