Avec un caractère de géant!
Les Raphaëlois ont démontré des qualités de coeur immenses et une volonté inoxydable, hier, pour battre le PSG. Ils retrouveront Montpellier cet après-midi en finale
Plus que jamais, la maxime patience et longueur de temps a su prendre du sens dans la première demie du Trophée des champions, hier à Montbéliard. Saint-Raphaël a bouclé un scénario digne d’un thriller hollywoodien avec un sang-froid incroyable et un coeur énorme, le tout face au PSG (26-25). En débutant sur les chapeaux de roue à l’image d’un Gayduchenko bien intégré, le SRVHB a su mettre les intentions adverses sous couvert avec efficacité (9-5, 15e). Ultra-solide en défense et opportuniste en attaque, il surprenait des Parisiens loin d’être assez vigilants pour contenir les Varois. Mais c’était sans compter sur le talent de l’ailier gauche allemand du PSG Gensheimer, reçu 4/4 pour remettre sa troupe sur de bons rails (9-9, 22e), bien aidé par un Corrales complètement dans ce match (9-11, 26e). En restant onze minutes sans marquer, un SRVHB déboussolé voyait le vent tourner. Et ce, malgré un Caucheteux résistant de toutes ses forces (11-13, 30e).
Caucheteux ne tremble pas
Le diesel parisien semblait décidé à passer en mode Ferrari. La double sanction pour faute et contestation renvoyant Lynggaard au vestiaire n’allait pas arranger les affaires de Raphaëlois privés de leur pivot numéro un. Et devant aussi gérer les rotations avec un Barachet absent et trois joueurs non qualifiés pour un imbroglio administratif ! À croire que Sarmiento et ses amis se plaisent dans les courses à handicap car même si Paris parvenait à se détacher une nouvelle fois, bénéficiant des trop nombreuses pertes de balle du SRVHB et d’une accumulation d’erreurs à 6 mètres (1519, 40e), Da Silva rappelait ses hommes pour un recadrage des plus prolifiques. Le message semblait en effet avoir été bien compris par son arrière gauche Krakowski, redonnant une bouffée d’oxygène aux siens (1921, 46e). Difficile pourtant de prendre de cours la défense du PSG et son bloc central (21-25, 52e). Reste que le dernier rempart Popescu voulait y croire jusqu’au bout, à l’instar de son équipe organisant méthodiquement sa remontée (23-25, 58e, 25-25, 60e). Il restait alors dix-sept secondes sous tension mais exploitées à merveille par les Raphaëlois. Libérés après un ultime assaut maîtrisé de Caucheteux, encore, validant une place en finale. Aujourd’hui, pour tenter de soulever de nouveau une coupe, onze ans après celle de champion de Pro D2, les hommes de Da Silva devront se défaire des champions d’Europe montpelliérains.