L’exploration scientifique fait son festival
Coup d’envoi ce matin de Lumexplore, le festival du film d’exploration scientifique et environnementale à l’Eden Théâtre, plus vieux cinéma du monde. Le tout dans une actualité brûlante
Avec la démission de Nicolas Hulot, la troisième édition du Lumexplore, festival du film d’exploration scientifique et environnementale organisé à La Ciotat, ne pouvait sans doute mieux s’inscrire dans l’actualité. Alors que les mauvaises nouvelles s’enchaînent sur le front climatique, que les politiques ne se pressent pas pour y remédier, l’événement, qui débute ce jeudi et se termine dimanche soir, entend proposer des regards sans concession puisque scientifiques, sur l’état de santé de notre bonne vieille Terre.
Films, expositions, conférences et réalité virtuelle
À la barre, la Société des explorateurs français, alliée aux Lumières de l’Eden, du nom du plus vieux cinéma du monde, va projeter vingt longs métrages, mis en compétition, mais aussi dix films de dix minutes réalisés par des scolaires. On y parlera disparition des dinosaures, fonte des glaces en Antarctique, conquête de l’espace, territoire inexploré au Japon. Bref, le pouls de la planète va être pris partout, et de tout temps. Expositions et conférences, toujours autour de cette même thématique de l’exploration scientifique et environnementale, seront également proposées à la chapelle des Pénitents bleus. “L’expédition 7e continent” sera présente avec le navire de Patrick Deixonne amarré en face l’Eden Théâtre, afin de sensibiliser à l’urgence que représente la pollution plastique des océans. Un sujet dont on parle beaucoup en ce moment… mais toujours pas assez ! Autre intérêt majeur de l’événement : la présence d’Ifremer. Partenaire de ce week-end prolongé, l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer proposera notamment une plongée en réalité virtuelle au-dessus d’une cheminée hydrothermale, en plein milieu de l’océan Atlantique, ou au plus près de coraux emblématiques de la Méditerranée… Une immersion rendue possible grâce aux casques de réalité virtuelle et aux reconstitutions 3D effectuées à partir d’images prises par les engins sous-marins. Parmi les expositions notables, citons celles de Baptiste Henriot sur l’expédition de La Recherche, dans le Grand Nord, au XIXe siècle, ou celle du spécialiste mondial de la photographie sous-marine, Laurent Ballesta, sur les requins. Frissons garantis, avec le risque que l’on ne sache plus bien s’il s’agit de la vue de la banquise, des squales, ou des dangers multiples qui guettent Dame Nature.