Avec les plongeurs du CMT Capricorne
L’équipement est similaire sur le CMT (chasseur de mines de classe Tripartite) Capricorne. Un sonar sous la coque (conçu par Thales, « quasiment inégalé ») est équipé de deux antennes : l’une pour repérer un écho, l’autre pour l’affiner et le classifier. Dans le jargon, on « blanchit » une zone quand un écho laisse apparaître ce qui pourrait être une mine. Petites différences de terminologie, sur ce navire de la Marine nationale, la salle stratégique est appelée « central d’opérations » avec opérateurs de détection de mines, classification, tacticien et officier. Les ROV, eux, prennent le doux nom de « Poissons autopropulsés ». Sur le pont arrière, un briefing (incompréhensible pour un novice) vise à valider les manipulations à venir. En face de Porquerolles, deux plongeurs vont se mettre à l’eau par 15 m de fond pendant dix minutes. Ils vont mouiller un réflecteur à l’aplomb de l’écho suspect, et descendre le long du bout. Las, ce n’était qu’un leurre immergé au fond de la rade ! « C’est par ces exercices que s’installe la culture de maîtrise des risques. C’est ça qui concourt à l’excellence française », ponctue le capitaine de corvette Vincent Magnan.