Etudiante disparue à Strasbourg: le suspect mis en examen pour assassinat
Un homme de 58 ans aux lourds antécédents judiciaires a été mis en examen pour assassinat, enlèvement et séquestration à Strasbourg, dix jours après la disparition d’une jeune femme de 20 ans toujours introuvable. Une perquisition effectuée dans l’appartement du suspect a révélé « l’existence de traces de sang, malgré manifestement un nettoyage en profondeur et très récent des lieux », dont l’ADN a été « attribué à Sophie Le Tan », l’étudiante de 20 ans qui n’a toujours pas été retrouvée, a déclaré le procureur de la République à Strasbourg, Yolande Renzi, lors d’une conférence de presse. « Au vu de ce nouvel élément d’enquête », le suspect a été mis en examen pour « assassinat », outre les chefs d’enlèvement et de séquestration visés initialement par l’information judiciaire, a ajouté la magistrate. L’étudiante à l’Université de Strasbourg a disparu le 7 septembre. Elle avait rendez-vous en début de matinée ce jour-là pour visiter un appartement à Schiltigheim, en banlieue de la capitale alsacienne, mais n’a plus donné signe de vie depuis. Selon le directeur régional de la police judiciaire du Grand Est, Christophe Allain, le suspect avait déjà tenté d’attirer deux autres jeunes filles « dans un piège fatal » à Schiltigheim à l’aide d’annonces immobilières passées sur Internet. Dans l’affaire qui lui avait valu sa première condamnation, Jean-Marc Reiser avait été interpellé en 1997 lors d’un contrôle de routine des douaniers. Dans son véhicule avaient été découverts un arsenal d’armes de poing, un fusil à pompe, des cagoules et des stupéfiants ainsi que des photos pornographiques. Avant sa condamnation aux assises, il avait tenté de s’enfuir du palais de justice de Besançon lors d’une audience de la cour d’appel qui examinait sa demande de mise en liberté, à l’été 2000, et avait été condamné pour cela à huit mois ferme.