Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Premier acte manqué

Malgré l’ouverture du score de Grandsir, Monaco s’est incliné contre l’Atlético Madrid pour son entrée en Ligue des champions (1-2)

- MATHIEU FAURE

MONACO ATL. MADRID : -

A Monaco, stade Louis-II, Atlético Madrid bat AS Monaco 2 à 1 (2-1). Spectateur­s : 11 500. Arbitre : William Collum. Buts : Grandsir (18’) pour Monaco ; D. Costa (31’), Gimenez (45’+1) pour l’Atlético. Avertissem­ents : Falcao (11’), Sidibé (52’), A. Traoré (78’) à Monaco ; Gimenez (48’), D. Costa (90’+2). Monaco : Benaglio - Sidibé, Glik, Jemerson, Henrichs - Tielemans, N’Doram, Aholou (69’ A. Traoré) - Grandsir (77’ Sylla), Falcao, Chadli (58’ Mboula). Atlético Madrid : Oblak Juanfran, Godin, Gimenez, L. Hernandez - Correa (70’ Lemar), Rodrigo, Saul, Koke - D. Costa, Griezmann.

C’était quand même un champion d’Europe, avec trois champions du monde français dans ses rangs, qui s’est présenté au Louis-II. Un nom, un CV, avec des stars comme Griezmann et Oblak. Mais dans un Louis-II triste, sur une pelouse rappelant les terrains en jachères présentés dans “L’amour est dans le pré”, on a eu du mal à croire que l’on s’était posé devant une rencontre de Ligue des champions, la « Reine des compétitio­ns ». Peu de rythme, peu de densité, des erreurs techniques, deux équipes brouillonn­es, l’Atlético Madrid s’est imposé sur le Rocher dans un match au final très moyen (2-1). Les Espagnols n’ont même pas eu à forcer leur talent. Que ce soit dans l’atmosphère générale du match mais surtout sur le terrain, il aura manqué cette flamme. Ce petit quelque chose qui donne envie de se lever de sa chaise et de craquer sa chemise de rage, de folie. C’est peut-être ça le problème majeur de l’ASM cette saison, cette sorte de litanie qui accompagne ses matches. La rentrée de Mboula, en fin de match, aura amené un peu de vitesse mais l’Espagnol veut souvent faire la différence seul. Finalement, on aura surtout entendu les hurlements aigus de Diego Simeone, suspendu et qui a suivi le match sur un balcon en latéral. L’un des rares moments de folie au coeur d’une soirée très tranquille à tous les points de vue.

Une victoire en sept matches...

Au vrai, Monaco n’est pas complèteme­nt passé à côté de son match, par séquences c’était même cohérent, mais la moindre erreur se paie en C1. Et en première période, l’ASM en a commise deux. Que ce soit les espaces entre les lignes sur l’égalisatio­n de Diego Costa (31’) ou l’absence de marquage sur celui de Giménez (45+1’), l’Atlético en a profité à chaque fois. En seconde période, les deux équipes se sont globalemen­t neutralisé­es et il est toujours difficile de rattraper son retard face à l’escouade défensive de Diego Simeone. Leonardo Jardim avait préparé son match avec un 4-1-4-1 très compact qui se transforma­it en une défense à cinq quand l’Atlético avait la balle, Chadli passant latéral droit. Mais pour exister, il fallait que certains élèvent leur niveau de jeu. Chadli en premier. Au final, aucune surprise dans ce résultat car Monaco comptait trop de blessés (Golovin, Rony Lopes, Pellegri, Jovetic) et la mauvaise série actuelle depuis

le début de saison – une victoire en sept matches – n’est pas dû au hasard ou à l’infirmerie. Le football est parfois cruellemen­t logique. Maintenant, Monaco a encore cinq matches à jouer dans ce groupe et un premier déplacemen­t à Dortmund, le 3 octobre, où Lucien Favre les attend. Pas évident mais c’est parfois au pied du mur que Monaco sait se relancer. Leonardo Jardim avait prévenu d’entrée au mois d’août, la saison allait être compliquée. C’est un euphémisme...

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(Photos Jean-François Ottonello) Godin et Gimenez, plus haut que Glik, Jemerson et Falcao.
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Les Colchonero­s ont profité des erreurs défensives monégasque­s.

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