Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Audience à rallonge

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Elle ne paraissait pas forcément surchargée, l’audience correction­nelle, hier matin à Toulon. Au programme : un délibéré et trois dossiers à examiner. Apparence trompeuse. Complexe, chacune des affaires a fait l’objet d’une informatio­n judiciaire. Chacune nécessite d’interroger longuement les prévenus. Ceux-ci risquent plusieurs années de prison. Parfois lourdement touchées, des victimes sont présentes.

« Revenez en  »

Un homme qui a reçu un sévère coup de couteau doit revenir en juin , pour que soient fixées ses indemnités. « Juin ? » demandet-il, de peur d’avoir mal compris. « Oui, répond le tribunal, impuissant. Ici, c’est du long terme ». Il est plus de  h. Il reste un gros dossier à passer. « Le tribunal a décidé d’appliquer la circulaire Lebranchu », lance la présidente. Ce texte, du nom de la garde de Sceaux en poste en… , préconise que la durée d’une audience ne dépasse pas « des limites raisonnabl­es ». Une avocate s’approche. Elle représente une jeune femme partie civile – « elle vient de loin ». Cela fait des heures qu’elle attend dans la salle des pas perdus. Conciliabu­le rapide du tribunal. « Nous ferons une entorse à notre propre jurisprude­nce et nous prendrons ce dossier. » Il est  h . Le dossier sur des agressions sexuelles sur mineure débute. Il sera débattu à huis clos.

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