Pas d’embellie en vue
Malgré une flopée d’occasions, les Monégasques n’ont toujours pas retrouvé le chemin de la victoire. Ils se sont cassé les dents sur une équipe nîmoise qui continue de surprendre
Un mois que Monaco est à la poursuite d’une victoire. Quand on est un prétendant au podium, il faut être diplomate et patient pour expliquer un début de saison avec un seul match remporté au compteur tout en esquivant le mot « crise ». La venue de Nîmes, promu de son état, devait permettre de corriger ce bug informatique, mais force est de constater que c’est encore manqué après ce match nul contre le promu gardois (1-1) sur une pelouse toujours aussi calamiteuse et qui va connaître son troisième match en une semaine avec la réception d’Angers, mardi. Ça promet... Ce point du match nul peut être, un peu, rageant car c’est sans doute le match où Monaco a eu le plus de situations dangereuses cette saison (12e, 25e, 39e, 45e, 49e, 57e, 73e, 80e, 85e) sans oublier la frappe de Falcao qui s’écrase sur la barre transversale (53e). –« Lâchez rien !!! Nous, on croit en vous » – Monaco n’a pas réussi à l’emporter et boucle ainsi son cinquième match de rang sans victoire en championnat. Pire, la bande à Jardim n’a toujours pas remporté le moindre match à domicile (deux nuls, une défaite) et présente, ce matin, un bilan peu flatteur après huit matches officiels : une victoire, trois nuls et quatre défaites. Évidemment, il faut féliciter Nîmes pour son jeu de passes affûté et son envie systématique de jouer au sol, mais quand on a dépensé 125 millions d’euros au mercato et que l’on vise le printemps européen, on se doit de trouver la faille, y compris contre un promu avec des idées. Au coeur de la seconde période, on s’est dit que le talent individuel allait finir par faire la différence. Nîmes, collectivement, est plus cohérent que cette ASM, mais quand vous avez sur le terrain Falcao, Tielemans, Aït Bennasser ou encore Glik, des internationaux, le temps qui passe doit jouer en votre faveur. Raté. Il faut dire qu’à part Mboula, peu de joueurs sont capables d’amener de la vitesse, mais l’Espagnol s’est surtout distingué par sa capacité à répéter les mauvais choix. Il n’a que 19 ans.
Golovin, entrée prometteuse
La rentrée de Golovin – sa grande première – a été prometteuse. Le Russe a apporté de la vitesse à la fois eu jeu mais aussi au ballon. Peutêtre ce qu’il manquait à Monaco depuis le début de saison, reste maintenant à l’installer dans le onze de départ. Malgré tout, l’ASM partait de (trop) loin pour s’assurer une victoire facile. Entre l’Atlético Madrid, mardi, et hier soir, Jardim a changé cinq joueurs, reculé N’Doram tout en passant du 4-3-3 au 4-2-31, ça fait beaucoup d’un match à l’autre pour créer de la fluidité. Après six journées, Monaco affiche d’ailleurs six petits points au compteur. Ça fait une moyenne d’un point par match. Inutile d’avoir eu la mention au bac scientifique pour comprendre que Monaco est sacrément en retard sur son tableau de marche...