Les lièvres ont tenu la distance
Toulon/Saint-Cyr a décroché son deuxième succès de la saison hier soir face à Saint-Amand, grâce notamment à un départ canon et une deuxième mi-temps tout en maîtrise
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Trois cent cinquante ans après, les vers de Jean de La Fontaine se vérifient toujours. Dans le rôle du lièvre, les Toulonnaises. Au départ canon. Laissant les Amandinoises, tortues malgré elles, scotchées sur la ligne de départ. Une contre-attaque, une
deuxième, une troisième... En moins de cinq minutes, Toulon/Saint-Cyr avait pris cinq longueurs d’avance. Sans forcer en plus (6-1, 5e) ! Marie-Hélène Sajka, qui espérait avant la rencontre voir son équipe enfin réussir son entame, était exaucée. Mais comme dans la fable, la tortue est revenue. Lentement. Mais sûrement. Grâce, notamment, à la taille de Filipovic (9-7, 18e). Le rapproché s’est fait en deux temps. L’entrée en jeu de Saibou dans les buts nordistes a d’abord enrayé la belle mécanique varoise.
Collé aux basques
La défense des coéquipières de Le Bihan a fait le reste, étouffant Jurisic, Sajka et Abdourahim. Avant la fin du premier tour, SaintAmand-les-Eaux était donc collé aux basques toulonnaises (11-11, 25e). Et il fallait un bon passage de Zazai et de Sajka en attaque pour voir les ReBelles virer en tête à la pause (15-13, 30e). Le second tour a débuté comme le premier. Le TSCV attendait toutefois trois minutes pour planter son accélération. Mais comme, pendant ce temps, Saint-Amand ne parvenait pas à trouver la faille sur Jankovic, il n’y avait pas péril en la demeure. Et c’était de nouveau par un 6-1 que les Toulonnaises reprenaient leur distance. Évidemment, Dembélé n’y était pas étrangère (21-14, 39e).
Les remplaçantes au diapason
Les Varoises n’allaient d’ailleurs pas tarder à prendre un tour d’avance (26-16, 47e), tant leur domination des deux côtés du terrain était flagrante. Ce qui réjouissait Sandor Rac sur son banc et lui permettait de faire tourner son effectif et de donner du temps de jeu à Julien, Eradze ou Cvijic. Elles aussi participaient à la fête, dans une fin de match aussi débridée qu’intéressante. Car à l’image de Serdarevic dans ses cages, les remplaçantes tenaient la comparaison. Il est vrai que la tortue nordiste était depuis longtemps rentrée dans sa carapace (28-18, 49e). Blackboulée par des ReBelles qui atteignent la première trêve internationale avec une deuxième victoire au compteur (31-20). Un bon coup de boost pour le moral également, avant les retours de blessures de Landre, Kramer et E. Puleri.