Bernard de Boisgelin: «Un projet majeur et fédérateur»
Président de la communauté de communes Provence Verdon, Bernard de Boisgelin est intéressé au premier chef par la concrétisation de cet immense projet de piste cyclable de près de 6000 kilomètres. Celui qui est également maire de Saint-Martin-de-Pallières évoque les innombrables avantages qu’il décèle dans une initiative qu’il soutient depuis ses prémices.
Que vous inspire ce tracé d’immense piste cyclable ?
Tout d’abord, je dirais qu’il s’agit là d’un projet majeur, à la fois touristique et fédérateur. Et, donc, que nous nous réjouissons de l’accueillir sur notre territoire.
Pourquoi dites-vous qu’il est fédérateur ?
C’est un projet de piste cyclable que j’avais défendu dès l’origine car il participe au développement touristique de toutes les communes qui composent notre communauté.
À savoir ?
La communauté Provence Verdon est composée de quinze communes, la moitié sont concernées par le tracé final de l’EV : Rians, Artignosc, Esparron, Saint-Martin-de-Pallières, Varages, Barjols, Pontevès et Fox-Amphoux.
Pourquoi ce trajet a-t-il été sélectionné plutôt qu’un autre ?
Nous offrons un paysage très particulier et qui propose un dénivelé assez plat. Ce qui permettra aux futurs utilisateurs de traverser, sans efforts superflus, de nombreux endroits insolites et inconnus.
Les communes concernées sont-elles engagées individuellement quant au tracé, à la création puis à l’entretien de leurs tronçons respectifs ?
Chaque tronçon est en effet placé sous la responsabilité de la commune. C’est le conseil départemental qui est le responsable du tracé dans le département du Var. Chaque commune doit donc prendre une délibération en conseil municipal pour céder l’assise au Département, qui, lui-même, la délègue à son Service des routes.
Les frais ne vous incomberont donc pas ?
Non, c’est le conseil départemental qui prend tout en charge.
À quels utilisateurs sera réservée cette piste? Uniquement aux cyclistes ?
Non, bien sûr ! Elle sera accessible aux cyclistes mais également aux marcheurs et aux moyens de déplacement légers, comme les trottinettes et autres gyropodes.
Vous comptez sur cette piste géante pour développer l’attrait touristique de votre région ?
Chaque commune traversée pourra mettre en valeur son patrimoine et aura ainsi l’occasion de mettre en relation les usagers de la piste et sa population locale.
Le tracé est établi ?
Bien sûr. Il emprunte le tracé de la ligne ferroviaire qui reliait Rians à Fox-Amphoux. Il ne reste donc qu’à aménager l’ancienne voie du Train des Pignes. Les usagers pourront ainsi apprécier le même panorama que les passagers du train jusque dans les années .
Ils redécouvriront également les ouvrages d’art qui jalonnaient le trajet ?
Oui. Mais ils passeront également devant plusieurs anciennes gares. Certaines d’entre elles sont restées à l’abandon, mais d’autres ont été achetées par des particuliers et sont aujourd’hui habitées, comme celle de Varages, par exemple.
Vous avez soutenu le projet depuis les débuts. Pour quelles raisons ?
Nous estimons que ce projet correspond en tout point à ce que nous souhaitons offrir à nos habitants mais également à nos visiteurs. Cela va parfaitement avec notre image et avec les gens que l’on reçoit sur notre territoire. Ils viennent chercher du calme et découvrir les lieux insolites.
Vous pensez que la population locale est également convaincue des bienfaits de ce projet ?
Tout à fait. Il existe d’ailleurs de nombreuses initiatives pour faire découvrir aux habitants leur propre région. Mais également leur propre histoire. Et puis, cette piste cyclable est également, à mes yeux, un nouvel atout considérable pour accentuer encore le lien entre nos villages.
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