LA PLAIE ENCORE OUVERTE DES HARKIS

Les annonces faites hier par le gouvernement sont jugées insuffisantes par la communauté. La Gardéenne Jeannette Boufhal, fille de harki, raconte la douleur de ce peuple si mal traité.

SIX-FOURS LA SEYNE

Un hommage a été rendu, hier, aux harkis et autres membres des formations supplétives engagés au service de la France lors de la guerre d’Algérie de  à . Malgré la signature des accords d’Évian, bon nombre d’entre eux ont en effet fait l’objet de représailles et ont été arrêtés, emprisonnés et souvent tués. Deux gerbes ont ainsi été déposées au monument aux morts. L’une par le conseil municipal des mains du maire Jean-Sébastien Vialatte et de son adjointe Dominique Ducasse, l’autre par l’Amicale des Rapatriés d’Afrique du Nord en la présence de Christiane Giordano et Gérald Lopez. Cette cérémonie rend hommage à leur fidélité, leur abnégation et à leur sacrifice. (Texte et photo P. B.) Hier, la municipalité a organisé au monument aux morts un hommage solennel au drame vécu par les   harkis qui avaient choisi la France pendant la guerre d’Algérie. Un épisode sombre de l’histoire de France qui vit la Nation laisser massacrer des milliers de supplétifs musulmans et leurs familles, dont le seul tort était d’avoir cru en la France... C’était la teneur du discours de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, qui a été lu par l’adjoint au maire Christian Pichard, lors de la commémoration à laquelle participait l’élue départementale Nathalie Bicais. Le discours a également abordé les conditions de vie infâmes en France qu’ont connues les familles des harkis rapatriés par les militaires français qui ont préféré désobéir que d’abandonner leurs frères d’armes. (Texte et photo P. F.)