Une manager pour que le coeur de ville batte plus fort
Charnière de la stratégie de développement commercial du centre ancien, le poste qu’occupe Gwénaëlle Vandeville doit permettre de poursuivre le travail réalisé ces dernières années
Annoncée depuis des mois et très attendue, la manager de centreville est enfin arrivée. Gwénaëlle Vandeville, recrutée par Var aménagement développement (VAD) à la demande de la Ville, a en effet pris son poste le 3 septembre dernier. Hier soir, elle a été présentée officiellement aux commerçants (lire ci-dessous). Consciente des enjeux, cette spécialiste de l’économie commerciale (lire ci-contre) croit en ce qu’elle peut apporter à Toulon. Et en la ville elle-même.
En tant que manager de centre-ville, en quoi consiste votre rôle ?
Je serai présente au quotidien afin de faire le lien avec les acteurs en place, d’aider à la résolution des difficultés des commerçants et d’accompagner les projets de développement, en contribuant à définir une stratégie. Je serai aussi une ambassadrice de la ville dans les salons professionnels. Le but est de nouer des partenariats utiles et de mettre en oeuvre une stratégie de promotion et de communication pour le centre-ville aux niveaux national et international.
Quelles sont vos impressions du coeur de ville ?
Sans que je connaisse la ville, Toulon était déjà sur mes tablettes car elle me semblait en avance sur certains points : la zone franche urbaine, la Rue des arts… Énormément de villes envient ces dispositifs ! Et moi, j’ai été « scotchée » de sa métamorphose. Depuis que je suis arrivée (Elle vit elle-même en centre-ville, Ndlr), je vais de bonne surprise en bonne surprise. Cette ville a une âme, une ambiance.
Quels sont ses points forts?
C’est une ville du quotidien grâce aux composantes qu’elle offre aux consommateurs : les commerces, le marché, le port, le stade Mayol… Le plateau piéton est un atout et, à l’heure où les centresvilles sont standardisés, elle compte des pépites
partout : c’est une ville plaisir avec une tendance artistique. C’est une richesse qu’il faut préserver, tout en allant chercher des « locomotives » commerciales.
Et ses points faibles ?
Plein de centres-villes en France sont en train de chuter, alors que Toulon est une ville qui monte. Alors, pour moi, la principale difficulté de la ville, c’est son image : il faut aller dire partout que Toulon n’est plus le Toulon d’il y a vingt ans !
N’êtes-vous pas inquiète face à l’ampleur de la tâche ?
Non et j’ai beaucoup d’enthousiasme. Le fait d’être « attendue » ne me cause pas de pression, car je suis une passionnée. Et puis, je ne serai pas seule puisqu’il y a une équipe avec moi : on a besoin des moyens humains de tous. Peut-être d’ailleurs qu’on constituera un panel de consommateurs…
Quelle indépendance avezvous ?
Clairement, on ne m’a fixé
aucune limite. Le commerce, c’est un domaine où il faut oser, expérimenter. Si j’étais dans un carcan, ce serait l’échec assuré.
Quelle sera votre première action ?
La première action concrète sera de représenter la ville de Toulon au Mapic (pour Marché international de l’implantation commerciale, Ndlr) à Cannes en novembre, sur le pavillon des villes de France. C’est quand même le premier salon international de l’immobilier commercial !
‘‘ On ne m’a fixé aucune limite”