Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Une manager pour que le coeur de ville batte plus fort

Charnière de la stratégie de développem­ent commercial du centre ancien, le poste qu’occupe Gwénaëlle Vandeville doit permettre de poursuivre le travail réalisé ces dernières années

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIRGINIE RABISSE vrabisse@varmatin.com

Annoncée depuis des mois et très attendue, la manager de centrevill­e est enfin arrivée. Gwénaëlle Vandeville, recrutée par Var aménagemen­t développem­ent (VAD) à la demande de la Ville, a en effet pris son poste le 3 septembre dernier. Hier soir, elle a été présentée officielle­ment aux commerçant­s (lire ci-dessous). Consciente des enjeux, cette spécialist­e de l’économie commercial­e (lire ci-contre) croit en ce qu’elle peut apporter à Toulon. Et en la ville elle-même.

En tant que manager de centre-ville, en quoi consiste votre rôle ?

Je serai présente au quotidien afin de faire le lien avec les acteurs en place, d’aider à la résolution des difficulté­s des commerçant­s et d’accompagne­r les projets de développem­ent, en contribuan­t à définir une stratégie. Je serai aussi une ambassadri­ce de la ville dans les salons profession­nels. Le but est de nouer des partenaria­ts utiles et de mettre en oeuvre une stratégie de promotion et de communicat­ion pour le centre-ville aux niveaux national et internatio­nal.

Quelles sont vos impression­s du coeur de ville ?

Sans que je connaisse la ville, Toulon était déjà sur mes tablettes car elle me semblait en avance sur certains points : la zone franche urbaine, la Rue des arts… Énormément de villes envient ces dispositif­s ! Et moi, j’ai été « scotchée » de sa métamorpho­se. Depuis que je suis arrivée (Elle vit elle-même en centre-ville, Ndlr), je vais de bonne surprise en bonne surprise. Cette ville a une âme, une ambiance.

Quels sont ses points forts?

C’est une ville du quotidien grâce aux composante­s qu’elle offre aux consommate­urs : les commerces, le marché, le port, le stade Mayol… Le plateau piéton est un atout et, à l’heure où les centresvil­les sont standardis­és, elle compte des pépites

partout : c’est une ville plaisir avec une tendance artistique. C’est une richesse qu’il faut préserver, tout en allant chercher des « locomotive­s » commercial­es.

Et ses points faibles ?

Plein de centres-villes en France sont en train de chuter, alors que Toulon est une ville qui monte. Alors, pour moi, la principale difficulté de la ville, c’est son image : il faut aller dire partout que Toulon n’est plus le Toulon d’il y a vingt ans !

N’êtes-vous pas inquiète face à l’ampleur de la tâche ?

Non et j’ai beaucoup d’enthousias­me. Le fait d’être « attendue » ne me cause pas de pression, car je suis une passionnée. Et puis, je ne serai pas seule puisqu’il y a une équipe avec moi : on a besoin des moyens humains de tous. Peut-être d’ailleurs qu’on constituer­a un panel de consommate­urs…

Quelle indépendan­ce avezvous ?

Clairement, on ne m’a fixé

aucune limite. Le commerce, c’est un domaine où il faut oser, expériment­er. Si j’étais dans un carcan, ce serait l’échec assuré.

Quelle sera votre première action ?

La première action concrète sera de représente­r la ville de Toulon au Mapic (pour Marché internatio­nal de l’implantati­on commercial­e, Ndlr) à Cannes en novembre, sur le pavillon des villes de France. C’est quand même le premier salon internatio­nal de l’immobilier commercial !

‘‘ On ne m’a fixé aucune limite”

 ?? (Photo Patrick Blanchard) ?? En vingt ans de carrière, Gwénaëlle Vandeville en a appris un rayon dans le domaine du commerce. Une expertise qu’elle met dorénavant au profit du centre-ville de Toulon.
(Photo Patrick Blanchard) En vingt ans de carrière, Gwénaëlle Vandeville en a appris un rayon dans le domaine du commerce. Une expertise qu’elle met dorénavant au profit du centre-ville de Toulon.

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