Meurtre de Gérard Pardies reconstitution à La Garde
Un acte important de l’enquête judiciaire va se dérouler ce mercredi, étape vers un possible renvoi aux assises pour le fils parricide. Malgré des aveux, le corps du retraité reste introuvable
Comment Frédéric Pardies at-il tué son père ? Et où a-t-il dissimulé le corps ? Presque deux ans après le meurtre de Gérard Pardies, un retraité de 77 ans domicilié à La Garde, une juge d’instruction toulonnaise organise ce mercredi une reconstitution sur les lieux du drame. Cet acte important pourrait marquer une étape décisive vers la fin de l’information judiciaire, avant un probable renvoi devant une cour d’assises.
Énigme
Le principal suspect de ce dossier est Frédéric Pardies, 47 ans, fils de la victime, qui avait tenté de se rapprocher de son père, après des années passées sans avoir de contact. Le 31 décembre 2016, le retraité disparaissait, tandis qu’une mare de sang était découverte, le lendemain, au pied de son immeuble. Si Frédéric Pardies, 46 ans, a été confondu par une goutte de sang découverte dans sa voiture, il n’a jamais désigné le lieu précis où il a caché le corps de son père. Aujourd’hui encore, et malgré ses aveux, c’est une énigme. Les recherches se sont dirigées en pleine mer, mettant à contribution les gendarmes maritimes. Le fils a-t-il pu transporter le corps de son père jusque sur le littoral, comme il l’a déclaré à la justice ? La dépouille du père aurait été embarquée sur un kayak, avant d’être lestée et immergée en pleine mer. Voilà ce que le fils a déclaré, confirment plusieurs sources proches du dossier judiciaire. Pour autant, aucune certitude n’émerge encore et la reconstitution permettra peut-être de vérifier « si sa version tient ». Un autre enjeu est de s’interroger l’éventuelle préméditation du meurtre. Le soir du réveillon, Frédéric Pardies s’était rendu au domicile de son père, dans l’espoir de renouer avec lui, comme l’avait fait sa soeur précédemment.
Fils humilié
Les relations conflictuelles entre les deux hommes seraient à l’origine du drame. Le père aurait éconduit son fils une première fois le jour de Noël, « dans des termes blessants», avait indiqué le parquet de Toulon lors d’une conférence de presse. Le fils humilié serait revenu une semaine plus tard, « avec de quoi réveillonner », selon l’avocat en charge de sa défense. Les jours qui ont suivi sa disparition, les proches de Gérard Pardies avaient organisé des recherches, auxquelles des dizaines de personnes avaient spontanément participé. Depuis janvier 2017, Frédéric Pardies est incarcéré, en détention provisoire. L’information judiciaire a été confiée à la juge Virginie Santoro, l’enquête à la sûreté départementale du Var.