Le « gendarme 3.0 » est arrivé
Jean-Marc Payet est un commandant de gendarmerie du genre connecté. A tel point qu’il s’est longuement attardé avec nous sur le concept de « gendarme . », et sur le nouvel outil dont ses hommes sont désormais dotés : le Néo-Gend. « Il s’agit d’une sorte de smartphone qui sert, par exemple, à vérifier si une personne se trouve dans nos fichiers simplement en scannant sa pièce d’identité, explique Jean-Marc Payet. C’est notre bureau mobile : il nous permet de faire plus de travail sur le terrain, sans devoir retourner à la brigade.» D’autres innovations, développées par le Service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure, permettent aussi d’analyser plus finement les faits de délinquance afin de faciliter la tâche de gendarmes qui seront en mesure de mieux se positionner dans l’espace et dans le temps. Au rang des outils devenus indispensables aux militaires, le commandant cite également Opération tranquillité vacances, où les citoyens peuvent signaler leur absence, via un simple formulaire à télécharger en ligne. La cartographie des domiciles marqués vacants apparaît alors sur Néo-Gend, de manière à ce que les gendarmes ciblent leurs patrouilles plus efficacement. Porter plainte en ligne, signaler une fraude à la carte bancaire grâce au dispositif Perceval ou tchater en direct avec la brigade numérique participent de la même logique : faciliter la vie des citoyens, et renforcer le lien entre eux et une gendarmerie qui s’est définitivement mise à l’heure du numérique.