Une Côte d’Azur plus forte L’innovation managériale : créer un espace Valeurs
LES AMBASSADEURS DU THÈME
Marie-Pauline Asquiedge, Crédit Agricole Provence Côte d’Azur (Saint-Laurent du Var) Yannick Batifoulier, Exhibit Group (Carros)
LE DIAGNOSTIC
L’innovation managériale fait progresser l’ensemble de l’entreprise, c’est un fait non discutable. La performance sociale est au service de la performance économique. C’est prouvable chiffres à l’appui.
L’innovation managériale doit traduire les valeurs de l’entreprise à mettre en avant, valeurs qui sont rémunératrices. Besoin de travailler sur leur incarnation pour qu’elles se diffusent dans l’entreprise, et parler de plaisir, d’épanouissement au travail (le bonheur du salarié n’étant pas de la mission de l’entreprise mais son bienêtre lui en faisant partie).
Besoin d’innovation managériale pour une conduite du changement efficace face aux changements du monde, à l’accélération des cycles et aux profils des salariés.
Besoin d’accentuer la co-construction, aller vers plus de participatif, de décloisonnement, de raisonnement horizontal. Embarquer toutes les générations dans le projet de l’entreprise.
LES TROIS IDÉES COUP DE COEUR
Créer un espace dédié aux valeurs de l’entreprise (physique et/ou web). Les valeurs créent du sens, permettent de savoir pour quoi on se lève le matin : le rappeler régulièrement. Travailler à la définition de ces valeurs avec les salariés, créer une grille de lecture qui permette qu’elles s’infusent. Savoir ce que l’on veut et le faire savoir en interne : affirmer l’identité de l’entreprise pour laquelle on travaille. Faire vivre ces valeurs : les présenter, les animer aussi bien en interne qu’auprès des fournisseurs et donneurs d’ordre.
Concevoir un guide d’adoption qui puisse servir de base de travail aux entreprises qui voudraient démarrer une démarche autour de leurs valeurs. Un plan qui permette aussi à ces valeurs d’être incarnées par toutes les strates de l’entreprise, Marie-Pauline Asquiedge et Yannic Batifoulier.
la direction, le management et les collaborateurs quel que soit le poste qu’ils occupent car c’est beaucoup plus efficace.
Développer le mode participatif Faire se rencontrer les équipes de différents services face à une situation complexe pour voir quelles
solutions elles pourraient imaginer. Faire participer les syndicats, les faire réfléchir avec l’encadrement aux techniques managériales, s’ouvrir collectivement à d’autres modes de pensées, créer un forum ouvert pour favoriser la créativité interne. ■ Jean-Claude Georges, le fondateur d’Ilex Ascenseurs, PME familiale indépendante dont le siège est à Antibes, est un convaincu de longue date de l’innovation managériale. Il a placé l’éthique au coeur de son organisation et en mesure les effets depuis plus de vingt ans. Passant progressivement la main à son fils, iI cherche aujourd’hui à transmettre la grille de lecture tirée de sa pratique. « Les valeurs de l’entreprise doivent être incarnées par toutes les strates de l’entreprise : la direction, le management et les collaborateurs, quel que soit le poste qu’ils occupent. On doit être tous ambassadeurs de l’entreprise, répètet-il à l’envi. « Les sachants ne sont pas qu’en haut, il faut en prendre tous conscience. En revanche, qui décide ? Qui tranche ? Qui fixe le cap ? Et qui arbitre ? Là est la légitimité du manager et du chef d’entreprise. Dans la définition du but et la latitude, l’agilité qu’il laisse pour l’atteindre. » « Il faut savoir ce que l’on veut et le faire savoir en interne pour affirmer l’identité de l’entreprise pour laquelle on travaille, poursuit-il. Ilex Ascenseurs pense par exemple que les bénéfices doivent être partagés et que l’éducation est un point fort de nos sociétés à soutenir.
Nous avons décidé de reverser une partie des dividendes à une école de Nice, Sainte-Rita. L’idée est portée par l’ensemble des salariés. Les entreprises disposent de nombreux outils pour conduire le changement, comme des outils de mesure du dialogue social. Il faut juste décider de s’en emparer. »