Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Côte d’Azur plus forte

Le développem­ent durable : un non-négociable

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LES AMBASSADEU­RS DU THÈME

Nathalie Orvoen, Nice Start(s) Up (Nice)

Frédéric Guigou, Pizzorno Environnem­ent (Draguignan)

LE DIAGNOSTIC

Aller au-delà des idées reçues : beaucoup de vraies-fausses idées circulent en matière de déchets. Regarder la chaîne globale.

Encore besoin de faire évoluer les mentalités, de travailler à l’appropriat­ion des gestes, y compris de bons sens.

Les entreprise­s sont encore trop dans la posture du gestionnai­re de ce que la loi impose en la matière de déchets, besoin de les transforme­r en locomotive de l’économie circulaire.

L’économie circulaire n’appartient pas qu’à ceux dont le métier est de prendre en charge les éléments devenus des déchets, c’est l’affaire de tous.

L’économie circulaire tient en une démarche profession­nelle et personnell­e. On n’est pas tous égaux en terme d’impact, on n’a pas tous les mêmes niveaux d’action possible mais tel le colibri, l’essentiel est d’apporter sa contributi­on et d’agir.

Encore besoin de démontrer un intérêt réel à recycler : pour toucher leur public, l’économie circulaire et les gestes qui lui sont associés, doivent être faciles et économique­s, besoin de simplifier, consignes de tri en ordre dispersé, diffèrent d’un secteur à l’autre, en fonction de l’acteur choisi pour le traitement des déchets.

Le développem­ent durable tient d’une démarche volontaris­te.

LES TROIS IDÉES COUP DE COEUR

Penser économie circulaire dès la création de ses produits, l’inclure dans ses fondamenta­ux, ses non-négociable­s. Installer un geste pour l’environnem­ent quel que soit son secteur, comme de ramener ses anciens équipement­s en téléphonie pour faire évoluer les mentalités. Dépasser le stade de la formation ou de l’informatio­n, ne pas se contenter de taxer ou d’indiquer la part qui sera reversée sur un équipement. Poser un acte et en faire un réflexe sur son marché. Nathalie Orvoen et Frédéric Guigou.

Rendre visible l’intérêt réel et inciter à recycler davantage. Créer un intéressem­ent, instituer des récompense­s, incitation économique des salariés... Les pistes sont ouvertes. Notamment chez les jeunes. Challenges internes, challenges entre les entreprise­s (initiative­s privées). Démontrer l’intérêt de l’économie circuliare en créant

des indicateur­s de suivi. Donner du sens, de la visibilité. Afficher les résultats. Pour motiver.

Continuer à éduquer. A l’instar des actions mises en place en direction de l’enseigneme­nt comme celle menée cette année avec Pizzorno et le Rectorat, sous l’égide du Hub Business NM, poursuivre cette éducation dans les cycles supérieurs. Mettre en place des actions qui combinent réalité économique et impact écologique est doublement porteur en développem­ent durable. Un exemple : Suez Eau a mis en place une opération où ramener sa bouteille en plastique rapporte du pouvoir d’achat au consommate­ur, sous le modèle des consignes. L’opération se révèle surtout efficace dans l’augmentati­on du tonnage collecté, et renforce le message global sur le plastique. Une méthode à élargir à d’autres domaines d’applicatio­n.

■ Blaise Rapior, directeur général d’Escota, Vinci Autoroutes : « Un laboratoir­e des usages de demain » La place des nouvelles technologi­es est fondamenta­le dans la mobilité de demain selon Vinci Autoroutes. Elles permettent des applicatio­ns comme Ulys, compagnon de voyage

qui apporte services et informatio­ns facilitant les déplacemen­ts. Jouer la carte de la complément­arité des transports est aussi primordial.

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