«Le Tour, c’est l’épreuve la plus magique»

C’est le régional de l’étape ! Seynois d’origine, Franck Faugère a débuté sa carrière de photographe Var-matin àlafin des années , puis il a collaboré au Parisien et, après

quatre ans de piges à L’Equipe il a été titularisé il y a trois ans. « Je reviens pour la première fois à Tamaris depuis un reportage pour Var-matin il a trente ans, alors que cette Villa était à l’abandon, presque en ruines. C’est dingue !» Lui qui parcourt désormais la planète sport, a découvert le Tour de France en , et a eu la chance d’immortaliser « l’horizontale » d’Hugo Lloris cet face à l’Uruguay. Son cliché figure sur le « mur des Bleus » de l’expo, mais lui, veut nous parler d’une image dont... il n’est pas l’auteur. Elle est signée Jean-Claude Pichon. « Car si je fais ce métier, c’est grâce à lui, mon oncle. Tout petit, il m’a fait rêvé, il m’a donné la vocation. Un jour de juin , j’avais  ans, nous habitions à Mar-Vivo, il partait pour l’Argentine... pour suivre la Coupe du monde de foot. Je me suis dit : “Je veux faire comme lui !” En fait, son sport préféré était le vélo ; il a couvert seize éditions du Tour de France pour L’Equipe. Pour moi aussi, c’est l’épreuve sportive la plus magique pour les photographes. On a la chance d’être au coeur du peloton, si près des acteurs. On partage leurs efforts, on vit la dramaturgie de l’événement, on savoure les paysages qui changent dix fois par jour. Sur ce cliché de Jean-Claude pris en , on voit Hinault et Fignon, les deux grands rivaux de l’époque, qui plus est Français, ce qui n’est plus jamais arrivé. Là, ça rigole, le maillot jaune est joué et on approche de Paris. Ça a l’air d’être une photo “facile” mais il y a quinze photographes qui veulent la même. Le tout est d’avoir un bon motard qui arrive à s’imposer dans la meute ! »