Laurence Azzena-Gougeon (Fédération Les Républicains dans le Var) : « J’y crois fort»
Son premier coup a été réussi. Obtenir les parrainages nécessaires afin de se présenter devant les militants pour briguer la présidence de la Fédération Les Républicains dans le Var. Alors que tout semblait joué d’avance pour placer le candidat soutenu par le président sortant Hubert Falco, Jean-Louis Masson dans un fauteuil. Il reste moins d’une semaine à laurence Azzena-Gougeon pour convaincre, lundi à La Seyne-sur-Mer, mardi au Cannet-des-Maures... Pour activer ses relais dans chaque circo, « les militants sont intéressés. Encore faut-il les toucher ». Pas facile avec un système fédéral « qui avantage le sortant, de facto. Il faudra revoir le mode de communication auprès des adhérents dans le futur ». Son futur proche, c’est de batailler pour « porter la voix des militants. Je vois les gens se décourager, ne pas renouveler leur carte. Le débat s’éteint, les gens considèrent que les partis traditionnels, c’est fini ».
Faire bouger la fédération
Des idées, elle n’en manque pas pour (ré-)animer la fédération varoise. « Elle doit avoir un appui militant, sinon cela devient un parti virtuel, comme celui de Macron. La fédé doit aussi être un support aux élus LR », en créant aussi une cellule de formation pour les cadres, les délégués de circo. Sur l’organisation territoriale, deux secrétaires départementaux adjoints, ça ne suffit pas pour elle. « J’en veux un troisième qui représente le centre et moyen-Var, (sur la 4e et8e) .» À mettre en place également, «une cellule de com’ numérique, en charge de la veille et riposte face aux élus varois de LREM ». Au jeu des comparaisons, elle considère son adversaire Jean-Louis Masson trop occupé pour remplir cette mission. «J’ai la disponibilité, je m’occuperai à plein-temps pendant les deux années à venir de la fédération. Je sais gérer les équipes. Il y a un travail énorme. Il ne s’en occupera pas s’il a d’autres fonctions ». [Ndlr : maire de La Garde et député de la 3e circonscription]. Sa ligne politique est claire : « libérale conservatrice, sans état d’âme ». Sa crédibilité ? Elle l’a acquise en travaillant « auprès de François Fillon et Nicolas Sarkozy ».
Ancien système
Dans sa profession de foi, son concurrent clame « à trois reprises ‘‘il faut rassembler’’, relève-t-elle. Il ne suffit pas de le dire, encore faut-il savoir sur quoi ! Pour cela, il faut tirer les leçons des dernières défaites. On ne peut plus faire de la politique comme avant. En 2017, il s’est passé quelque chose en terme d’animation de campagne, de com’. Dans le Var, on est encore sur la défensive. Les militants s’en rendent compte ». Elle réclame du respect pour les sympathisants LR : « Veut-on un parti d’adhérents ou de militants ? La fédé doit s’ouvrir à de nouvelles têtes, s’appuyer sur des compétences. Quand on se rétrécit, on finit par mourir. J’ai envie de faire de la politique avec nos militants ». Le contraire de son adversaire, selon elle. « On lui a demandé d’y aller, il n’a pas mûri cette candidature. La question qui se pose aux militants: Voulez-vous reprendre les mêmes et que rien ne change ? »