Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Lymphomes, des progrès majeurs, et un futur encore meilleur Soins

Au lendemain de la journée mondiale du lymphome, le point sur l’une des maladies cancéreuse­s qui bénéficie des progrès thérapeuti­ques les plus importants

- NANCY CATTAN ncattan@nicematin.f

Il y a plus de solutions que de problèmes ! » Ces propos peuvent décontenan­cer lorsqu’ils font référence à une maladie comme le cancer. Mais, tenus par un professeur en oncologie, ils apportent surtout du baume au coeur des milliers de Français qui chaque année se découvrent atteints d’un lymphome. « Cette maladie, appelée aussi cancer des ganglions bénéficie depuis 15 ans de progrès majeurs. On peut même parler de révolution thérapeuti­que », se réjouit le Pr Frédéric Peyrade, oncologue au centre anticancer Lacassagne (CAL).

Une maladie chronique

Derrière le terme générique de lymphome, on distingue en réalité deux grands types de maladies : « Les lymphomes de haut grade sont les plus fréquents. Un peu plus rares, les lymphomes de bas grade, ou indolents, composent le deuxième groupe.» Si les premiers sont plus agressifs, ils sont aussi ceux qui se soignent aujourd’hui le plus efficaceme­nt. «Grâce à la combinaiso­n chimiothér­apie et immunothér­apie, on arrive dans de nombreux cas, à éradiquer la maladie. » La situation est un plus complexe pour ce qui concerne les lymphomes de bas grade « On a plus de difficulté­s à guérir définitive­ment les malades. Mais on parvient à obtenir des périodes de rémission prolongée entre deux poussées. » Tellement prolongée que l’on parle actuelleme­nt de « maladie chronique » pour ce type de lymphome. Dans ce contexte, « notre obsession est de permettre aux patients de vivre le plus normalemen­t possible, sans empreinte trop marquée de la maladie sur la qualité de vie », insiste le spécialist­e.

« D’autres médicament­s arrivent »

Moins toxiques que la chimiothér­apie – initialeme­nt indiquée pour ces lymphomes de bas grade, des traitement­s par voie orale dont des immunomodu­lateurs ont pris le pas. « Le précurseur de ces traitement­s a été le rituximab (médicament qui permet de diminuer de façon substantie­lle le nombre de lymphocyte­s B par un effet toxique direct sur ces cellules, Ndlr). Aujourd’hui, on utilise plutôt comme le lénalidomi­de, l’ibrutinib ou l’idelalisib, qui constituen­t de réelles avancées thérapeuti­ques. D’autres médicament­s arrivent encore sur le marché… Les progrès sont incontesta­bles ! »

 ?? (Photo François Baille) ?? La guérison ou au moins la chronicisa­tion de la maladie, sans empreinte sur la qualité de vie. C’est ce que peuvent aujourd’hui espérer la majorité des patients porteurs de lymphome.
(Photo François Baille) La guérison ou au moins la chronicisa­tion de la maladie, sans empreinte sur la qualité de vie. C’est ce que peuvent aujourd’hui espérer la majorité des patients porteurs de lymphome.

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