Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Une étude permettra de mettre les ZFE aux endroits les plus touchés par la pollution»

Gilles Vincent, vice-président de TPM en charge de l’environnem­ent

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Après la publicatio­n des « feuilles de route » de Nicolas Hulot, vous n’aviez pas manifesté d’enthousias­me particulie­r à l’idée de créer des ZFE…

On ne peut pas dire que c’est seulement avec la ZFE qu’on va faire diminuer la pollution… Mais, c’est un des vecteurs. Déjà, je tiens à rappeler que nous sommes à  microgramm­es de NOx (oxyde d’azote), pour  autorisés. Pour les poussières, nous sommes très en dessous de la limite. On peut penser qu’en , on sera conforme à la réglementa­tion. Mais ce n’est pas notre but. Notre but est d’aller beaucoup plus loin. (...) Il faut quand même prendre conscience qu’on est audessus des valeurs préconisée­s par l’Organisati­on mondiale de la santé.

Vous avez le sentiment que le gouverneme­nt vous a forcé la main pour signer cet engagement de créer des ZFE ?

L’État est obligé de bouger parce qu’il y a des recommanda­tions européenne­s, et même un recours. Au mois de juin, on a commencé à avoir des contacts sur le sujet. L’État a accéléré en septembre en nous disant qu’il souhaitait engager les  métropoles dans la démarche.

Quel calendrier imaginez-vous pour TPM ?

On a commencé à regarder, mais il nous manque un certain nombre de chiffres pour savoir où mettre en place une ZFE. L’État a décidé de cofinancer avec les métropoles une étude qui permettra de déterminer à quel endroit les mettre, quelle est la population concernée et quel est le gain attendu. On en est là.

Vous avez quand même imaginé des hypothèses ?

Il y a deux solutions. Pas . Si on regarde la carte de pollution, on voit qu’elle est tout le long de l’autoroute. Première solution donc, interdire l’accès de l’autoroute aux véhicules polluants et laisser l’État contrôler. Mais ça veut dire que les véhicules polluants vont aller sur les autres voies. Dire qu’on va les envoyer vers le boulevard de Strasbourg à Toulon, ce n’est pas possible. Deuxième solution donc : laisser passer tout le monde sur l’autoroute mais par contre, mettre une ZFE sur le centre-ville et le port. Tout ça, ce sont les études qui vont nous le dire.

Vous pensez que la configurat­ion de Toulon se prête mal à ce type de mesure ?

Notre problémati­que est qu’on a deux autoroutes qui traversent la métropole. La ville est coincée entre la montagne et la mer et il n’y a que trois voies. Par ailleurs, nous sommes le plus grand port militaire et un des trois plus grands ports civils de Méditerran­ée. Or, on sait que  % de la pollution vient des transports, mais on ne sait pas ce qui arrive de la pollution maritime… Et on peut penser qu’il y aura beaucoup de dioxyde de souffre dans les prochaines études puisque le souffre est présent dans le carburant de bateau. Alors, nous, on y va. Mais comme chaque Métropole l’a dit, chacun avec sa problémati­que.

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