Aix fête le livre, du au octobre
La édition de la Fête du Livre, du au octobre, va accueillir un invité exceptionnel, l’écrivain turc Orhan Pamuk, Prix Nobel de littérature en . Stands d’auteurs, lectures, concerts, projections, veillée théâtrale vont ponctuer les quatre jours dans l’Amphithéâtre de la Verrière, où un hommage sera rendu à l’écrivain américain Philip Roth, disparu le mai . Le programme complet est sur www.citedulivre-aix.com
L’invité d’honneur
Écrivain turc le plus vendu dans le monde, Orhan Pamuk va parler d’Istanbul et de son spleen tout particulier « l’hüzün » dont ses romans sont imprégnés. Prix Nobel de littérature en 2006, ses romans sont de grandes oeuvres sociales et politiques, des récits universels qui restent attachés au coeur de sa ville, celle où il vit, survit, écrit, jour après jour, pour sonder la profondeur de l’histoire et en saisir les brusques mutations. Il va donner des conférences, signer ses livres, présenter des films et animer une master classe dans la journée du vendredi 12.
Veillée théâtrale
Vendredi 12 à 20 h 30, deux comédiens du « Théâtre des Ateliers », L’écrivain turc le plus vendu dans le monde, Orhan Pamuk est invité d’honneur.
Syméon Fieulaine et Alain Simon, vont se relayer pour lire le roman « Cette Chose étrange en moi », d’Orhan Pamuk. Ils vont raconter l’histoire de Mevlut Karatas, le personnage principal, et puis le père, le cousin, toute une galerie de personnages viendront s’adresser au public qui va se retrouver sur la place d’un village grouillante de voisins, de familles. Une immersion dans une saga stanbouliote.
Des projections cinématographiques
Trois films ont été tout particulièrement choisis par Orhan Pamuk et vont être projetés dans le cadre de la Fête du Livre. ● Vendredi 12, à 20 h 30, « Répétition d’orchestre », de Federico Fellini, entraînera le public dans un oratoire du XIIIe siècle, où une formation symphonique répète une oeuvre de Nino Rota quand une équipe de télévision vient interviewer les musiciens. ● Samedi 13, à 13 heures, « Aguirre, la colère de Dieu » de Werner Herzog, racontera l’histoire de conquistadores espagnols qui, en 1560, s’enfoncèrent dans la forêt amazonienne à la recherche du mythique El Dorado. ● Puis, à 19 h 30, avec « There will
be blood », de Paul Thomas Anderson, les cinéphiles suivront l’aventure de Daniel Plainview qui, lorsqu’il entend parler d’une petite ville de Californie où un océan de pétrole coulerait littéralement du sol, décide d’aller tenter sa chance et part avec son fils à Little Boston, un endroit perdu où chacun lutte pour survivre et où l’unique distraction est l’église animée par le charismatique prêtre Eli Sunday.
Hommage à Philip Roth
Il avait honoré de sa présence la Fête du livre aixoise en 1999 et avait prévu d’y revenir. Mais l’écrivain américain Philip Roth est décédé le 22 mai dernier. Un hommage va lui être rendu par celles et ceux qui l’ont lu, étudié, aimé et qui vont maintenant s’attacher à raconter sa vie et à faire rayonner sa mémoire. Samedi 13 et dimanche 14, la projection du documentaire «Philip Roth, unmasked » permettra d’explorer la vie du romancier qui avait reçu en 2000 le Prix du Meilleur Livre étranger pour l’ensemble de son oeuvre, à l’occasion de la parution de « Pastorale américaine ». Dans ce film sous forme d’interview, il a abordé librement des aspects très intimes de sa vie et de son art, comme il ne l’a jamais fait auparavant. Les écrivains Ben Taylor, Cécile Guilbert, Philippe Jaroworski, Livia Manera Sambuy et la co-exécutrice littéraire de la succession Philip Roth, Julia Golier, viendront tour à tour rendre hommage à celui qui, avec sa plume, réglait ses comptes avec « les femmes, les rabbins, les hommes politiques, les psychanalystes et les critiques littéraires », selon ses propres mots.
Un essai littéraire et cinématographique
Orhan Pamuk, avec l’argent du prix Nobel, s’est mis en tête de créer un musée qui raconterait une histoire d’amour malheureuse à Istanbul, dans les années 1970. Fiction, le film « Innocence of memories », qui sera projeté vendredi 12, est une mise en images et en voix du roman de l’auteur, une lettre d’amour visuellement époustouflante et baroque adressée à une ville qui recèle bien des souvenirs.