Le Ravi condamné pour avoir diffamé l’Odel Var
Dans les poursuites intentées par Marc Lauriol et l’Odel Var, contre une journaliste du Ravi et le directeur de la publication du mensuel satirique marseillais, le tribunal correctionnel de Draguignan les a déclarés hier coupables de diffamation. L’une et l’autre ont été condamnés à 2000 € d’amende avec sursis. Les parties civiles de l’Odel Var et de son directeur Marc Lauriol ont été jugées recevables, les condamnés devant solidairement verser à chacun 1000 € de dommages et intérêts. Ils en demandaient 10 000.
La pieuvre n’est pas passée
Dans sa décision, le tribunal a précisé les termes de l’article incriminé qu’il estimait diffamatoires. Ainsi, dans le titre, « les élus d’abord les enfants après… ». Puis, dans le corps du texte, la comparaison répétée de l’office départemental d’éducation et de loisirs avec une « pieuvre ». Cet article avait été publié dans l’édition de mai 2017 du mensuel. Au soutien des parties civiles, le bâtonnier Philippe Schreck avait fait observer à l’audience de plaidoirie que « comparer une organisation avec une pieuvre renvoie à une notion de mafia ». « Cet article insinue que le but de l’Odel est de capter des financements publics, non pas pour en faire profiter les enfants, mais les élus, avait-il poursuivi. Nous estimons que cela porte atteinte à l’honneur et à la considération de cette association. » « Le Ravi n’a jamais été condamné, avait plaidé Me Vincent Schneegans en défense, c’est un gage de son sérieux. Ces poursuites n’ont d’autre objet que de faire en sorte que le journaliste ne parle plus, n’aille plus enquêter. » Un recours en appel est possible.