Ikpefan, le joueur qui monte
Arrivé en droite ligne d’Oyonnax, le nouveau trois-quarts aile toulonnais n’a pas raté son rendez-vous à Montpellier. Place maintenant à l’Europe
On ne l’avait plus revu depuis le match d’ouverture contre le Racing 92. Pour sa réapparition dans le groupe en qualité de titulaire, à Montpellier dimanche dernier, Daniel Ikpefan a crevé l’écran en transperçant la défense du MHR avec envie, délice et détermination. Face à Montpellier, à la demi-heure de jeu, bien servi par Anthony Belleau, le trois-quarts un peu trop profond a vu la porte dans la défense héraultaise s’entrouvrir. Le reste, il raconte : « Tout est allé très vite. Je change le ballon de mains, je raffûte, j’élimine un ou deux adversaires et puis je fonce vers la ligne d’en-but. Et ça a marché ! » conclut-il presque étonné, avant de ponctuer : «Cet essai était important pour le collectif et c’est vrai qu’il me fait du bien au moral. » Arrivé d’Oyonnax avec un statut de joueur en devenir, ce natif d’Annemasse (Haute-Savoie) âgé de 25 ans n’a pas laissé passer l’opportunité qui lui était offerte pour se distinguer. Patrice Collazo aime que ses protégés saisissent leurs chances à pleines mains. Suite à sa prestation remarquable et donc forcément remarquée, dimanche prochain face à Newcastle, le manager toulonnais devrait vraisemblablement lui renouveler sa confiance.
« Élargir ma palette de jeu »
Fier d’avoir été contacté à l’intersaison par Toulon tout en étant inquiet d’y évoluer au vu de la concurrence, il a finalement signé au RCT après avoir « pas mal cogité ». Aujourd’hui, il ne regrette pas son choix. « Ici, je ne peux que progresser» affirme-t-il convaincu et confiant sachant pouvoir s’appuyer sur de grands joueurs et avancer avec l’ensemble du collectif. Discret et travailleur, il arrive à ce garçon qui a gardé des attaches au Nigeria de faire des heures sup’, parfois seul. « Je ne viens jamais en reculant à l’entraînement. Je travaille systématiquement après chaque séance que ce soit mes passes ou mon jeu au pied ». Évoluant indifféremment à l’aile droite ou gauche, il ne serait pas fâché d’élargir sa palette pour pouvoir comme il l’avait fait ponctuellement dans son ancien club du Haut-Bugey (il y est resté sept ans après son passage au pole espoir de Grenoble) de découvrir le poste d’arrière. « À la base, je suis trois-quarts aile. La polyvalence est un atout. Je suis passé dimanche du poste d’ailier à celui d’arrière (49e mn). Ce n’était pas
évident. Je dois encore travailler mon jeu au pied et améliorer la lecture du poste. Mais j’aimerais approfondir ce poste d’arrière qui me plaît. J’en ai d’ailleurs parlé aux coaches qui, je sais, cherchent un vrai 15 ».
Une confiance inébranlable
Frustré de ne pas avoir glané le moindre point des déplacements, ce joueur installé entre Bandol et Le Beausset, admiratif de Serge Betsen quand il était plus jeune languit de retrouver l’Europe qu’il a entrevue avec Oyo en son temps. « Face aux Anglais, ce dimanche, on sait qu’il faudra mettre davantage d’agressivité dans une rencontre où il y aura beaucoup de rythme. Mais on jouera à Mayol devant notre public. Avec l’appui de notre 16e homme, il n’y a pas de raison que ça ne passe pas. » Doté d’une confiance inébranlable, ce garçon issu d’une famille de sportifs (sa
ALAINU’UESE OK
Le deuxième ligne Brian Alainu’uese (2 mètres,124kg) s’est engagé ce mardi avec le Rugby Club Toulonnais pour une année (plus une en option) en tant que joueur additionnel. Le NéoZélandais de 24 ans évoluait jusqu’alors à Glasgow.
soeur joue dans l’équipe une féminine du MHR, son frère après du ski de fond est footballeur), compétiteur né, est persuadé que le RCT va finir par sortir de l’ornière en trouvant prochainement son rythme de croisière. Et si la Champions Cup ouvrait une voie nouvelle ?