Vingt stands dédiés aux produits locaux à déguster sur place ou à emporter
Des halles «gourmandes», mêlant marché alimentaire de qualité et petite restauration sur place. Un peu comme on en trouve à Lisbonne, Barcelone ou Bordeaux. C’est justement dans le Sud-Ouest que Biltoki, une entreprise créée par les frères Alaman – Bixente, Romain et Xabi –, avec leur cousin Jérôme Lesparre, a fait ses armes en matière de gestions et d’exploitation de halles. D’abord à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), puis à Dax, Mont-de-Marsan et donc Bordeaux, les Basques ont désormais l’expérience de ce type de structure. L’ensemble du projet s’appuie sur un réaménagement de la place VincentRaspail, sur laquelle s’ouvriront les halles. Car si leur aspect art déco sera peu modifié, leurs actuelles ouvertures seront agrandies et donneront sur une terrasse. Un roof top, dont l’usage n’est pas encore précisément défini, devrait également être accessible à tous. Quant à l’intérieur, une ambiance chaleureuse, avec des matériaux sobres et de qualité, sera privilégiée, afin d’offrir aux visiteurs une expérience conviviale.
Pause déjeuner et apéro
On y trouvera «un marché traditionnel, détaille Bixente Alaman, où on peut venir déguster des produits qui reflètent le terroir local.» En tout, une vingtaine de stands seront loués à des commerçants spécialisés dans les produits de bouche, l’ensemble centré autour d’un «café des halles», géré par Biltoki. «Comme c’est le cas dans les autres halles que nous exploitons, reprend Bixente Alaman, nous aurons une équipe sur place qui créera des animations.» Au programme donc: déjeuner sur le pouce à la pause méridionale, apéritif entre amis à la tombée de la nuit et commissions pour la semaine au moment de remplir son garde-manger. Si, pour l’heure, aucun contact n’a été concrétisé avec des commerçants locaux, l’entrepreneur assure que sa société s’attache à «faire venir les meilleurs». Des «meilleurs » qui pourraient concurrencer les revendeurs du marché du cours Lafayette? Que ces derniers se rassurent, lance Hubert Falco: «Un commerce ne concurrence pas un commerce! Ce qui est grave, c’est quand il n’y a plus de commerces. » Bixente Alaman renchérit: «Notre proposition s’inscrit dans une complémentarité: nous, nous sommes sur de l’achat plaisir et, dans nos autres halles, nous avons noté que lorsqu’un marché forain est à proximité, il y a plus de synergie. »Etson associé, Jérôme Lesparre, de confirmer: «On s’inscrit dans une logique à l’échelle du quartier.»