Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Damien Guttierez se déclare candidat aux municipale­s

Premier candidat déclaré en vue des prochaines élections municipale­s, Damien Guttierez a tenu une première réunion publique ce week-end. Avec pour slogan « La Seyne change en 2020 »

- PROPOS RECUEILLIS PAR M. G.

Conseiller municipal d’opposition élu en 2014 sous l’étiquette FN – alors qu’il était présent au deuxième tour du scrutin face à Marc Vuillemot –, et conseiller départemen­tal élu sur le canton La Seyne 1 en 2015, Damien Guttierez siège désormais sans étiquette dans ces deux assemblées. Et c’est ainsi qu’à 38 ans, ce natif de La Seyne s’engage, déjà, dans la bataille des municipale­s de 2020. Il nous explique pourquoi.

Quelles sont les raisons qui vous conduisent à déclarer votre candidatur­e ?

En fait, je n’étais pas parti pour être candidat.. Je me disais que je pourrais apporter mon expérience en tant qu’adjoint, mais encore fallait-il que je me satisfasse d’une tête de liste. Ce n’est pas le cas parmi les gens pressentis… Mais il y a tellement de choses à changer à La Seyne, que je me suis dit : “soit je suis fataliste et j’arrête ; soit j’y vais”. Parce que je n’accepte plus la suffisance des élus, le manque de courage, l’absence de pression… Par exemple, dans le fonctionne­ment actuel de la ville, il y a trop de gens qui ne sont pas assez investis, qui se sentent protégés, qui n’ont pas peur de l’autorité. D’où des inerties, des coups de fil en mairie pour signaler des problèmes, mais jamais de réponse sur le terrain – ce sont les administré­s qui le disent –. C’est le résultat d’une pratique désinvolte, passive, négligente. La ville mérite mieux que cela.

Et vous y allez avec qui ?

Je ne veux pas y aller seul, mais j’y vais sans parti. J’ai connu le FN, j’y ai adhéré sans doute par utopie, et puis j’ai vu les erreurs, les discours simplistes, le manque d’éthique, et parfois des propos ouvertemen­t xénophobes. Ça a été le coup de grâce. Puis j’ai été attiré par La République En Marche, par l’idée de sortir du clivage droite-gauche. Mais au final, je ne vois pas de remise en question fondamenta­le du système. En tous cas, La Seyne n’a pas besoin de ça. Les étiquettes n’ont plus de sens au niveau local, et d’autant plus dans un contexte de rigueur budgétaire, avec les contrainte­s imposées par l’État, et alors que les compétence­s des communes s’amenuisent et que les marges de manoeuvre politiques n’existent quasiment plus.

Alors comment allez-vous constituer une équipe ?

Il faut des gens de tous bords qui ont envie de changer les choses, sans sectarisme. Ce sont les Seynois engagés pour leur ville qui m’intéressen­t. Pour l’heure, j’ai à mes côtés Dominique Baudra, qui a été présidente de l’associatio­n seynoise Espace Solidarité­s, et l’un de ses proches, Mohammed Draoui, très attentif aux problémati­ques du quartier Berthe. Mais aussi un noyau d’une

dizaine de personnes, responsabl­es associatif­s engagés dans tous les quartiers, qui en ont marre que La Seyne s’enfonce. Nous créons un collectif de personnes qui sont crédibles sur le terrain. Je suis partant pour animer cette équipe ; toutefois, si une personnali­té nous rejoint et que j’estime qu’elle serait plus en situation que moi d’aller jusqu’au bout, je pourrais me contenter d’être son adjoint ; je n’ai pas de problème d’égo.

Vous avez lancé votre campagne ce week-end à Berthe, quelle sera la suite ?

Lors de cette réunion publique qui a rassemblé une trentaine de personnes, dont les deux tiers au moins sont venus spontanéme­nt – je ne les connaissai­s pas –, je voulais écouter les habitants du quartier qui ont vécu les événements violents de ces derniers mois. Et désormais, je veux prendre rapidement contact avec les Seynois pour expliquer ma démarche et attirer des gens motivés par notre collectif. Nous mettons sur pied un cycle de  réunions, qui auront lieu tous les  du mois, jusqu’au  mars , et dont le lieu sera annoncé sur le site laseynecha­nge.fr

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(Photo DR) A  ans, celui qui avait atteint le deuxième tour des municipale­s en , avant d’être élu conseiller départemen­tal, s’engage déjà en vue des élections municipale­s de .

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