La vie des «Pyrotines» pendant la Grande guerre
Vendredi dernier, salle Azur, sur l’initiative de l’Académie du Var et en liaison avec le service culturel municipal, c’est à une rétrospective passionnante intitulée « Petite et grande histoire de la pyrotechnie de Toulon pendant la Grande guerre » que s’est livré Benoit Perthuisot, ingénieur de l’armement en retraite, et membre associé de l’Académie du Var. Un événement qui s’est déroulé avec le concours de l’académicien Gérard Delaforge, membre actif du Collectif beaussetan de réflexion sur 14-18. À l’heure où l’on s’apprête à commémorer le centenaire de l’armistice, ce sujet ne pouvait évidemment pas laisser indifférent.
Plus de femmes employées à la “pyro”
En 1914, alors que huit millions de Français étaient mobilisés (dont un million et demi ne reviendra pas) l’engagement civil de 430 000 femmes a grandement contribué à la fabrication des armements et munitions dans les usines ou ateliers des arsenaux et pyrotechnies. C’est ainsi que d’août 1914 à novembre 1918, plus de 6 000 femmes seront employées à la “pyro” de Toulon. Âgées de 18 à 50 ans ces « Pyrotines », comme on les nommait, étaient Varoises pour moitié, mais également Corses, Bretonnes et même Italiennes. Soutenu par un diaporama édifiant c’est avec un constant souci de pédagogie que l’intervenant a décrit les infrastructures des établissements et leurs extensions avant d’évoquer les fabrications, les projets innovants, le bilan de la production, le réseau des fournisseurs, l’emploi des travailleurs coloniaux, la durée du travail, les accidents et les dures conditions de vie des ouvrières...