«Beaucoup de prévention pour traiter le moins possible»
Andréa Marin, éleveur de brebis laitière, exploitation les Délices du Brouis
Avoir un compagnon qui travaille à mi-temps pour le laboratoire départemental, ça aide. Ce n’est pas le cas de tout le monde, alors Andréa mesure sa chance au moment de décrire ses relations avec l’instance de santé animale.
Dans quelles mesures travaillez-vous avec le laboratoire départemental?
Nous faisons régulièrement appel au laboratoire pour tout ce qui est obligatoire, mais aussi pour les analyses coprologiques [des matières fécales, Ndlr]. Ça nous permet d’être régulièrement informés de la santé de notre cheptel, et de cibler les traitements quand c’est nécessaire. Il y a aussi les autocontrôles sur les produits laitiers que nous produisons.
L’idée, c’est de limiter les traitements ?
Nous travaillons beaucoup sur la prévention pour ça: traiter le moins possible. Arrêter de balancer des produits chimiques dans nos animaux. Cela correspond bien sûr à un argument de vente, mais c’est surtout une démarche réfléchie autour de cette question. On n’est pas “bio” mais on n’est pas loin. Par exemple, pour nos ingrédients additifs dans nos produits laitiers, on prend majoritairement du bio.
À quelles difficultés êtes-vous confrontés ?
Ce qui est difficile, ce sont les aléas de notre activité. Il faut que l’herbe soit de bonne qualité, et ce n’est pas sûr tous les ans. Et le loup bien sûr. Il est de plus en plus présent, trois de nos brebis ont disparu l’année dernière. On est moins touché que les élevages de brebis “viande”, mais nos voisins morflent.