#pasdevague
La colère des profs s’exprime via le réseau Twitter à travers #pasdevague. Ce hashtag, ou mot-dièse, apparu au lendemain de l’affaire de l’enseignante braquée en plein cours, permet à des dizaines d’enseignants d’exprimer leur colère publiquement. Nous en reproduisons, ci-après, un édifiant florilège :
Muriel A (@MAndreievna) : « Trois élèves agressent sexuellement un de leurs camarades (pénétration par objet). Le conseil de discipline les vire définitivement. Quelques jours après, le rectorat impose le retour d’un des auteurs dans la même classe que la victime. »
Nico (@nicornichette) : « Ma collègue insultée de “sale pute” par un élève et qui demande une sanction auprès du principal, réponse de ce dernier : “Oh ! Vous êtes susceptibles aussi !” »
DonaSol (@Dona_Sol) : « Je fais cours porte ouverte, un élève passe dans le couloir & crie “Madame M sale pute !” Première réaction de la Principale “Vous avez peut-être mal entendu car ce n’est pas sa version des faits”. Heureusement que j’avais une douzaine de e comme témoins. »
profdevieuxmots (@TeamLatinBlanqu) : « Je suis pp e, j’appelle les parents ou je mets des mots. Une mère : “Arrêtez de mettre des mots ou je porte plainte”. Une autre mère par texto : “Allez-vous faire foutre, je vais vous défoncer si vous rappeler”»
ryan foxton (@foxton_ryan) : « Un jour un élève de e me pète les clignotants arrières de ma moto ! Le chef d’établissement me demande de ne pas porter plainte et le collège remboursera la réparation ! »
Hello Miss ! (@aauurroorree) : « Dans l’EN trop souvent un rapport d’incident est perçu ou vécu comme un aveu de faiblesse de l’enseignant donc tout le monde sait mais se tait. »