Passe d’armes à l’Assemblée nationale
Improvisation. Défaillance de l’État. Manque d’anticipation. Le député Les Républicains (LR) du Var JeanLouis Masson, par ailleurs tout nouveau président de la fédération départementale du parti, n’a pas tari… de reproches, hier, lors des questions au gouvernement, concernant la gestion de cette pollution aux hydrocarbures. Pointant une écologie gouvernementale punitive (hausse des taxes des carburants) et reprenant l’argument choc du maire d’Hyères, Jean-Pierre Giran (LR) – « Si cela a avait eu lieu en août devant Brégançon, nous n’aurions pas attendu 9 jours ! » – M. Masson n’a pas mâché ses mots en interrogeant également le ministre de la Transition écologique et solidaire sur les conséquences, à terme, de cette « catastrophe » .Une « fermeté » que n’a guère goûtée François de Rugy, qui a levé plusieurs fois les yeux au ciel lors de cette intervention. Et autant dire que sa réponse a été toute aussi cinglante. Après avoir rappelé les moyens techniques et humains (français et italiens, civils et militaires) mis en place au large du Cap Corse dès le dimanche de la collision, il est monté d’un ton : « Franchement, M. le député, je vous invite à aller leur dire ce que vous avez dit là en face : qu’ils n’ont rien fait pendant quinze jours ! ». Le ministre, qui explique s’être mis en relation avec les préfets du Var et des Alpes-Maritimes dès la suspicion de remontée de galettes de pétrole vers le nord, a rappelé que lors de sa venue dans le Var, mardi, il a rencontré l’ensemble des acteurs (de l’État, territoriaux, privés, bénévoles, etc.) qui oeuvrent sans relâche sur les sites touchés par cette pollution. Au son du « tous mobilisés ! ». Citant au micro les députées du Var Sereine Mauborgne et Cécile Muschotti (La République en marche), qui l’ont accompagné lors de ce déplacement, François de Rugy a conclu par un tonitruant : « Les coupables seront recherchés ; et les coupables paieront ! » Les tristement fameux pollueurs-payeurs ? Les Varois, en tout cas, y « comptent » bien.