« On doit écouter la douleur »
En filigrane des propos du Dr Jean Taylor, une évolution que même les sociétés savantes de radiologie dénoncent désormais, en arguant qu’elles n’apportent dans la plupart des cas qu’une accalmie transitoire : l’« explosion » des infiltrations rachidiennes. «C’est souvent la même chronique », regrette le spécialiste, scénario type à l’appui. « Une personne se plaint de douleur au dos, son médecin prescrit un examen IRM et le radiologue conclut
Une alimentation maternelle déséquilibrée affecte le système digestif de la descendance
Une carence en protéines chez la femelle en gestation est associée à des anomalies digestives durables pour la descendance. C’est la conclusion à laquelle vient d’aboutir une équipe de chercheurs de l’Inserm. Leurs études, conduites en collaboration avec l’Inra et l’Université et CHU de Nantes, avaient pour objectif Les douleurs appellent pourtant un certain nombre de questions déterminantes pour la suite de la prise en charge. «Pourquoi cette douleur? Quel organe concerne-telle ? Ou se situe-t-elle précisément ? Il faut savoir pourquoi et dans quelles conditions on peut proposer une infiltration. Sans diagnostic, le résultat d’une infiltration risque fort de décevoir la majorité des patients. Et si elle est indiquée, on en fait une, exceptionnellement deux. »
Un bras de fer radiologues/chirurgiens ?
Bras de fer entre radiologues, enclins à voir dans l’imagerie interventionnelle la clef de la prise en charge de tous ces patients douloureux et chirurgiens vertébraux, accusés par certains d’avoir le bistouri «facile»? Le Dr Taylor se défend de tout corporatisme. « La solution chirurgicale n’est envisagée que pour 1 patient qui consulte sur 10 voire moins, rappelle-t-il. Mais, ce qui est regrettable, c’est qu’on agite souvent le chiffon rouge des dangers de la chirurgie du dos. Alors que le taux de réussite de ce type d’intervention est supérieur à 98 % dès lors que le diagnostic a été précis et l’indication bien posée, le geste mesuré. S’il y a la moindre incertitude autour du diagnostic, on n’opère pas. » Beaucoup de patients continuent néanmoins d’appréhender le passage sur le billard et préfèrent se tourner vers des thérapeutiques alternatives, infiltrations en tête.
Attente et risque d’aggravation
«Elles ne règlent pas le problème de fond, insiste le Dr Taylor. Elles ne résorbent pas une hernie discale pas plus qu’elles ne traitent un problème plus général de lombo-sciatique. Mais, surtout, le plus grand danger réside dans le temps perdu. Je pense à tous ces patients qui consultent pour une sciatique dite compressive (qui comprime un nerf, Ndlr), à qui on fait une infiltration et qu’on invite à attendre, avec la promesse que «ça va aller mieux.» Ils vont patienter, souffrir, s’aggraver parfois, se paralyser et arriver à la chirurgie trop tard, après avoir souffert des mois, voire des années… »