Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Pas de miracle pour l’OM face au PSG (0-2)

Dans l’ambiance survoltée d’un Vélodrome qui affichait complet, les Olympiens se sont une nouvelle fois inclinés face au PSG (0-2) au terme d’un match au scénario cruel

- De notre envoyé spécial à Marseille Laurent SEGUIN

C’est donc là, sur ce Boulevard Michelet qui, bien plus tôt dans la journée, voyait quelque 20 000 coureurs à pied attaquer leur semimarath­on en direction de Cassis, là, sur cette même artère qui, dans la matinée de ce dernier dimanche d’octobre, devait conduire les courageux joggeurs vers le fameux col de la Gineste et ses passages à 7 %, que les Olympiens se sont lancés à l’assaut d’une toute autre montagne. Une sorte d’Everest qui se refuse à eux depuis novembre 2011. Un véritable Annapurna, dont l’effectif bâti à coups de millions serait capable de filer le vertige à un Sherpa. Mais ils se sont cramponnés, les joueurs de Rudi Garcia. Ils se sont accrochés pour que cette montagne du football français n’accouche pas une fois de plus d’une souris dans l’esprit des 65 000 supporters présents dans ce Vélodrome à l’atmosphère volcanique.

Et ce sommet de la Ligue 1, ils l’ont attaqué par la face nord, les Marseillai­s. Oui, c’est en tournant le dos au virage Sud que la bande à Payet s’est jetée à l’assaut d’un PSG newlook, privé de Cavani, resté à Paris, mais aussi de Mbappé et Rabiot, laissés sur le banc. Proposant un jeu qui penchait clairement du côté du versant ouest, avec les montées d’Amavi, d’Ocampos et de Payet, l’OM bousculait alors le PSG et la hiérarchie, obtenait trois corners dont l’un, repris par Ocampos, obligeait Areloa à s’envoler (33e). Mais c’est finalement sur une frappe de Di Maria, sauvée

sur sa ligne par Strootman, que la première mitemps, dont les Olympiens n’avaient certaineme­nt pas à rougir, s’achevait.

Et Mbappé toucha son quatrième ballon

Oui, mais voilà, il y avait un second acte à jouer, et comme un match de football ne se gagne pas aux points, l’OM devait repartir au combat. Dans les cordes après un coup franc de Payet qui manquait d’envoyer Areola au tapis (57e), bousculé par un volcan qui se tenait prêt à entrer en éruption, les Parisiens lançaient alors Mbappé à l’heure de jeu, et le prodige du PSG ne mettait que quatre minutes pour trouver la faille. Lancé dans la profondeur par Di Maria sur son quatrième ballon, l’ancien Monégasque trompait Mandanda et éteignait du même coup le volcan (0-1, 66e). Un volcan qui repartait en ébullition­s sur une lourde frappe d’Amavi détournée en corner par Areola (78e), ou encore sur une occasion d’un possible Messie, qui n’en est pas un, Mitroglou (86e). Mais l’OM poussait dans le vide et se faisait finalement punir par Draxler sur un dernier contre parisien (0-2, 95e), pour finalement comprendre que dans ce sommet de la Ligue 1, il semble aujourd’hui plus facile de croire en l’existence du Yéti qu’en une possible victoire marseillai­se. Vingt kilomètres à pied, ça use les souliers, vous diront les joggeurs de MarseilleC­assis. Mais dix-huit matches sans succès, ça casse les pieds.

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(Photo AFP) Luiz Gustavo et les Marseillai­s n’ont pas démérité face au PSG de Neymar. Mais la vitesse et le talent de Kylian Mbappé, tout juste entré en jeu, ont fini par ruiner les espoirs des Phocéens.
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