Ça ne tourne plus rond !
TOP 14 - LE RCT BATTU PAR LA ROCHELLE (9-13)
Les Toulonnais venaient de rater deux nouvelles belles opportunités de prendre l’avantage en toute fin de match. Et les premiers spectateurs quittaient les travées de Mayol dépités avant même le coup de sifflet final. Les hommes de Collazo, une fois encore, ne s’en sortaient pas. Et s’inclinaient pour la troisième fois de la saison en match officiel à domicile, la deuxième fois en championnat après le revers initial face au Racing 92. La série noire continue avec une cinquième défaite de rang. C’est la soupe à la grimace, même si Mourad Boudjellal fait mine d’afficher de la sérénité teintée d’optimisme qui ne trompe, malgré tout, pas grand monde. Patrice Collazo, adossé au mur menant au vestiaire, parle à voix basse avec son président et Laurent Emmanuelli. Le coach évitera une nouvelle fois la presse, préférant se murer dans le silence avant de partager un moment à huis clos avec quelques-uns de «ses» enfants de La Rochelle.
Un score flatteur à la pause
Les Maritimes n’ont pas volé leur succès face à des Varois, certes courageux, mais bien trop brouillons pour espérer sortir du guêpier dans lequel ils se sont vautrés. À la pause, avec seulement quatre points de retard, les Rouge et Noir, plusieurs fois transpercés au coeur, s’en sortaient d’ailleurs plutôt bien. En effet, outre l’essai de West sur deux erreurs consécutives en défense, un contre de Balès était bien proche de faire mouche. Mais Bonneval sauvait la patrie en reprenant
Jolmes in extremis, qui allait filer dans l’en-but. Avec le jeune Cottin derrière sa mêlée, Vanverberghe - préféré à Messam - et ses aînés ne parvenaient jamais à conclure leurs quelques moments forts, commettant encore une foultitude d’en-avant. Bastareaud et ses ouailles, qui ont fait, quatre-vingts minutes durant, la course derrière, ont recollé au score par le seul pied de Belleau, auteur d’un sans-faute. Mais par manque de précision, par précipitation, par approximation, le RCT ne parvenait pas à convertir les pénaltouches qu’il se créait. Et dans un jeu souvent stéréotypé manquant singulièrement d’alternance, Tuisova, Savea ou encore Fekitoa, tous volontaires, butaient sur le mur des Atlantiques qui se montraient très concernés en défense, tout près de leur ligne. Les cinq dernières minutes étaient à cet égard édifiantes. Toulon avançait, poussait, s’acharnait mais ne parvenait jamais - pour un oui, un non, une maladresse… à forcer le verrou rochelais. Aujourd’hui, Toulon est à une préoccupante treizième place. Relégable. Mourad Boudjellal n’a d’autre choix que de se montrer optimiste. Il s’est dit certain que son équipe allait s’en sortir. D’aucuns, dans le Var, veulent croire aux certitudes présidentielles. Mais pour cela, encore faudrait-il que les protégés de Collazo élèvent singulièrement leur niveau de jeu. Comme dirait Juan Martin Fernandez Lobbe: « Y’a du boulot. »