Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La forêt est-elle l’avenir du déchet vert ?

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Actuelleme­nt, les tonnes de compost produites sont dispersées par plusieurs filières. Une petite partie est redistribu­ée au grand public (lire encadré). Pour le reste, le compost part combler des carrières, recouvrir des centres d’enfouissem­ents ou est utilisé par des entreprise­s de création d’espaces verts. Des solutions coûteuses pour Gilles Vincent, maire de Saint-Mandrier et vice-président de TPM en charge de l’environnem­ent. Sachant que TPM a collecté en 2017 24 335 tonnes de déchets verts, il imagine un autre débouché : la forêt. «Il faut savoir que le compost obtenu n’est pas de très bonne qualité, explique l’élu. Il comporte beaucoup de ligneux , c’est-à-dire de fragment de bois. Je suis de ceux qui pensent qu’il ne faut pas aller jusqu’au compostage et que la meilleure destinatio­n de nos déchets verts demain, c’est la remise en forêts, après broyage. On obtient ce qu’on appelle du mulch. C’est un broyat qu’on utilise déjà pour pailler les espaces verts et éviter que les mauvaises herbes y poussent. » Outre le fait que disperser les déchets broyés sans attendre qu’ils soient compostés serait plus économique, Gilles Vincent inscrit la démarche dans un cycle écologique. « Disperser le mulch en forêt, je l’ai fait chez moi, (à Saint-Mandrier, NDLR) pendant 10 ans, ça a marché très bien. Ça évite à l’herbe de repousser sur les chemins et ça apporte du carbone à la forêt. On va aller vers une réflexion comme cellelà, notamment sur les massifs qui ont été incendiés à Bormes ou à La Londe », annonce l’élu qui espère bien obtenir rapidement les autorisati­ons de la Dréal et l’ONF.

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