Les moustiques attaquent encore, mais que faire ?
Les récentes pluies et les températures encore clémentes favorisent la prolifération des insectes. A Hyères, la ville poursuit le traitement larvaire mais les particuliers doivent aussi intervenir
Il n’y a plus de saison... pour les moustiques. Depuis une semaine, ça pique, ça gratte, ça irrite, ça énerve. Les insectes piqueurs font une réapparition remarquée sur la commune. Le cocktail entre les précipitations récentes qui se sont abattues à Hyères et les températures quasi estivales est détonnant. LA bonne formule pour conduire à une prolifération des moustiques en tout lieu.
Le constat
Sur les réseaux sociaux, des habitants font part de leur indignation. « Cet été, on n’a déjà pas pu manger un seul soir dehors et là, ça continue... » Photo à l’appui, d’autres dévoilent plus d’une dizaine de piqûres après une promenade sur la presqu’île de Giens. Difficile aussi d’échapper aux nuées de moustiques entre l’Almanarre et l’avenue de l’aéroport. Le centre-ville et les zones rurales ne sont pas épargnés non plus. Avec l’inlassable interrogation : « Que font les autorités sanitaires ? Que fait la ville ? »
Actions menées par la commune
Dans le collimateur des victimes de moustiques, la Ville d’Hyères ne botte pas en touche. Le 16 octobre, Jean-Pierre Giran provoquait face à ce qu’il qualifie de « fléau » une réunion avec les responsables de l’Agence régionale de Santé (ARS). L’organisme a été clair sur un point : interdiction de procéder au traitement des moustiques adultes hormis en cas de déclaration de maladie avérée pour l’homme. En résumé, tant qu’il n’est pas recensé un cas de chikungunya, de dengue ou de zika sur la commune, les services de la ville ne sont pas autorisés à éradiquer les moustiques adultes. Comme autorisé par les services Avec les récentes pluies et une météo clémente, les moustiques affirment encore leur présence sur la commune. La Ville espère qu’une baisse de degrés des températures mettra fin à la prolifération.
de l’État, le service démoustication – l’un des rares du département avec la commune de Fréjus SaintRaphaël – poursuit actuellement le traitement préventif au niveau larvaire. Une vaporisation de produit écologique est en cours. Sur le terrain, ce sont neuf agents équipés de pulvérisateurs portables ou thermiques notamment, quatre véhicules (dont des engins amphibies tous terrains), un avion et un appoint déployés en cas de besoin. Cet été, 1 600 ha ont été traités. Il faut savoir, comme le précise la
Ville, que pour une année de pluie normale, les surfaces traitées sont évaluées à 350 ha. « Une pluviométrie importante augmente de façon significative ces surfaces».
Des nids à insectes chez les particuliers
Mais, comme le souligne le service spécialisé de la démoustication, ces efforts doivent être conjugués avec ceux des particuliers et la surveillance des gîtes potentiels dans les propriétés. Et encore plus particulièrement en ce qui concerne le moustique tigre dont le périmètre d’action est de quelques centaines de mètres. A surveillez tout particulièrement les piscines, les vieux bassins, les seaux, ruisseaux mal entretenus. Avec trois maîtres mots : vider, assécher et nettoyer.