Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La passe de trois !

Nice, déjà vainqueur cette saison à Lyon et Nantes, a récidivé sur le terrain de Bordeaux (1-0), encore une fois inconstant...

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On les savait meilleurs à l’export, les hommes de Patrick Vieira n’ont pas dérogé à leur réputation pour prendre trois points qui effacent leur défaite à domicile contre Marseille (1-0) jugée par beaucoup injuste le week-end dernier. « Ces trois points, on ne les a pas volés, a admis le technicien niçois. A l’extérieur, on est peut-être un peu plus concentré, on a plus de rigueur sur le plan défensif » louant tour à tour « la solidarité et l’état d’esprit » affichés par ses joueurs pour contenir la fougue locale dans les dernières minutes. Leur salut est venu d’un

contre éclair initié par Cyprien qui a pris relais sur Saint-Maximin avant de filer tranquille­ment au coeur de l’arrière garde bordelaise tromper Costil.

Le salut est venu d’un éclair

Du travail bien fait pour la plus mauvaise attaque du championna­t au coup d’envoi, suivi d’un don collectif pendant une grosse demi-heure pour défendre ce maigre butin. « On a mis le bleu de chauffe et on a su tenir ce résultat » s’est félicité le buteur du jour, qui permet aux Azuréens de revenir à hauteur des Girondins au classement. Ces derniers, poussifs jusqu’à cette ouverture du score, concèdent un troisième revers en huit jours, Ligue Europa incluse, et restent englués dans le ventre mou. « Le scénario est difficile, c’est énervant, on a manqué de chance mais il ne faut pas gamberger, surtout pas »a prévenu l’entraîneur Éric Bedouet. Cette défaite intervient le jour où leurs futurs dirigeants, le fonds d’investisse­ment américain GACP, ont officialis­é l’arrivée comme président délégué de Frédéric Longuépée, ancien dirigeant du Paris SG (2012 à 2018) et engagé depuis peu au sein du Comité d’organisati­on des Jeux olympiques de Paris 2024. Il succédera à Stéphane Martin le 6 novembre lors de l’officialis­ation de la vente du club, propriété de M6 depuis 19 ans. Face à un adversaire qu’il n’a plus battu à domicile depuis sept ans et demi, Bordeaux a sommeillé pendant près d’une heure, jusqu’à l’ouverture du score. Les jambes lourdes trois jours à peine après leur périple à Saint-Petersbour­g, les hommes de Ricardo, au jeu stéréotypé, ont abusé de centres imprécis, 26 au total, Kalu notamment. En face, les Aiglons ont essayé de construire avec à la manoeuvre Saint-Maximin et Danilo, le plus dangereux lors du premier acte avec une frappe violente repoussée du pied par Costil (17e), puis une autre en bonne position cette fois contrée (24e). Menés, les Girondins se sont enfin lâchés pour faire le siège du but du Gym mais ni Briand, idéalement servi par Sankharé, ni Kalu sur un contre express n’ont trouvé le cadre. Les entrées de Corneluis et Karamoh ont apporté un supplément de présence devant, matérialis­ée dans la foulée par quatre occasions

franches. D’abord par le joueur prêté par l’Inter qui butait de près sur Benitez, renvoyant le ballon vers Lerager qui adressait une reprise lourde fracassant la transversa­le (69e).

Benitez à la parade

Exempté de Russie pour soigner une épaule, Kamano, en dernier participan­t d’une action à trois, ne parvenait pas à piquer son ballon convenable­ment devant Dante et Benitez bien sorti (72e). Cornelius, après avoir manqué de souplesse et de fluidité dans son acrobatie à six mètres du but (76e), se procurait la dernière situation lors du temps additionne­l, mais la tête du géant danois dans la lucarne faisait briller Benitez, encore décisif cette saison à l’export. « Le football se joue sur des détails, on l’a encore vu ce soir », résumait le Brésilien Pablo, tête basse en zonemixte. Tandis que les Niçois pouvaient s’envoler vers la Promenade le coeur léger et le devoir accompli.

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(Photo AFP) Dante félicite Cyprien, le buteur des Aiglons hier à Bordeaux.
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