Une experte en objets d’art vient à vous : un succès !
Prise d’assaut par des dizaines de particuliers souhaitant faire estimer bijoux, oeuvres, bibelots, Camille Dutot ne regrette pas sa visite dans l’Ouest-Var. Retour sur sa première permanence...
Camille Dutot, experte en objets d’art et ventes aux enchères pour la Maison Millon-Riviera, ne s’attendait tout de même pas à une telle affluence. L’effet “vu à la télé”, notamment dans l’émission de Sophie Davant Affaire conclue , sur France 2, démontre certes l’intérêt des Français pour le phénomène, mais l’annonce de sa venue, dans nos colonnes le 27 octobre, a fini de noircir son planning pour la semaine à venir. Elle était hier dans un salon du Grand Hôtel des Bains, à Sanary, pour la première des trois permanences, assorties de visites chez les particuliers qui auront pris rendez-vous (lire par ailleurs), qu’elle organise jusqu’à son retour à Paris, le 2 novembre.
Du vase fabriqué en série au saphir inestimable
Toute la journée, des dizaines de personnes ont patiemment attendu leur tour pour lui présenter un ou plusieurs objets anciens, avec l’espoir plus ou moins secret qu’ils soient de grande valeur. Bijoux, tableaux, statues ou vases ont défilé sous l’oeil avisé de la spécialiste, s’aidant parfois d’une loupe ou d’un détecteur de diamant… Avec courtoisie mais sans concession, elle a livré ses verdicts, faisant parfois des déçus… souvent chez les possesseurs de vieux tableaux, malheureusement non signés ou étant l’oeuvre
d’un amateur, et dont le style ou la scène représentée, elle le sait d’avance, séduira difficilement les acheteurs. « Il y a une considération commerciale. Si c’est trop austère, ça ne se vendra pas» , résume-t-elle. Sans concession aussi, quand il a fallu annoncer à des retraités que de leurs deux vases asiatiques, qui appartenaient pourtant déjà à d’arrière-grands-parents, ne leur rapporteraient quasiment rien : «Ce sont des vases japonais fabriqués aux environs de 1900… mais en série et dédiés
à l’exportation : il y a en a partout. » Pas assez rare, ni assez authentique.
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Puis il y a les indécis, comme cette dame venue avec des bijoux de famille, parmi lesquels une montre en or Jaeger des années 1930, dont l’experte a fixé le prix de départ à 1500 euros. Pas plus? « Vous savez, il faut rendre la vente attractive et donner l’envie d’enchérir. Si le prix est trop élevé, les acheteurs seront moins nombreux… » , a expliqué
Camille Dutot, avant de montrer un réel intérêt pour un autre trésor sorti du sac à main : une broche en saphir ornée de petits diamants. Trop petits, les diamants, pour rêver au jackpot, mais la pierre précieuse, lourde de 7 carats, s’annonce, elle, plus prometteuse… Seulement, il faudra en passer par un gemmologue pour avoir une fourchette de prix, qui peut aller d’une dizaine à une centaine de milliers d’euros, selon la qualité. Aussi, elles en sont quittes pour se revoir à Paris, avec un spécialiste en la matière qui travaille pour la Maison Millon… Mais cette première journée d’estimation a aussi vu son lot de satisfaits. Comme Pierre, venu montrer une statue en bronze et en albâtre du scupteur italien Fortunato Gori : «Ilya un beau mouvement dans cette oeuvre, une âme… » L’affaire n’est pas encore conclue mais c’est tout comme, puisque les deux parties sont tombées d’accord sur un prix de départ et une date d’enchères, fixée au 11 novembre, à Nice. Intéressé par cette oeuvre d’art ? Sachez que la Maison Millon permet de suivre la vente en direct sur Internet ! Et même d’y participer. Alors, adjugé ?