Les belles promesses de
Les moulins ont commencé à produire “l’or vert de Provence” il y a quelques jours. De l’avis des connaisseurs, les conditions sont réunies pour un beau millésime... si la mouche ne s’en mêle pas
C’est un début d’après-midi tranquille au Moulin de la Sainte-Baume. À SaintMaximin, cela fait cinq ans que la famille Decomis a lancé son moulin oléicole. D’abord pour presser sa production propre, environ 13 tonnes cette année, mais aussi pour accueillir celles des particuliers et exploitants alentours. « En 2013, nous avions traité une vingtaine de tonnes, près de 50 l’année suivante. Cette année, comme cela semble parti, on devrait approcher les 100 », calcule Jean-Paul Decomis. Les machines ont été lancées le 20 octobre, comme nombre d’autres moulins des environs. Elles devraient tourner jusqu’au 20 décembre et transformer les olives de près de 600 apportants différents, qui s’acquittent de 0,52 euro TTC par kg de frais de presse. « Certains n’amènent que trois kg... À partir de 100, on propose une pression personnalisée ». Si les olives arrivent en belles quantités, elles sont en revanche gorgées des eaux tombées en fin d’été. Leur “rendement”, soit le rapport entre le poids des olives et la quantité d’huile que l’on en extrait, est faible : « On est à dix kg pour un litre, alors qu’en général, ça tourne autour des 6 ou 7 kg… », estime JeanPaul. Un faible rendement qui s’explique, entre autres, par l’empressement de certains à récolter leur production, par crainte de la voir attaquée par la mouche de l’olive, qui s’est tenue plutôt tranquille jusqu’à maintenant, ou de devoir procéder à la cueillette sous les pluies annoncées en fin de mois. « Beaucoup ne veulent pas avoir à patauger dans la boue et dans le froid. Ça se comprend… »
On tourne autour des dix kg pour un litre”
À Saint-Maximin, le Moulin de la Sainte-Baume, géré par la famille Decomis, reçoit les olives depuis le octobre.