À La Valette, un cimetière fantôme mais jusqu’à quand?
Un cimetière et ses caveaux sans qu’aucun corps ne repose. Comment estce possible ? Et pourtant, ce cimetière fantôme existe bel et bien sur le territoire de la commune de La Valette depuis 1999. Implanté, en bordure de la route de Tourris, ce cimetière connu des Valettois sur un terrain de 8120 m2 est occupé par 400 concessions multiples (2, 4, 6 voire 8 places), vides et non achetées. « Le maire de l’époque, Jacques Roux avait été alarmé par ses fonctionnaires qui lui disaient qu’on était en bout de places sur le cimetière Sainte-Anne », explique le premier magistrat actuel, Thierry Albertini. Il n’y avait pas encore eu, à cette époque, cette politique de réaménagement, ou de reprises de concession comme c’est le cas aujourd’hui » Le cimetière Sainte-Anne, situé en centre-ville, qui comprend 3 560 caveaux, soit 180 inhumations en moyenne par an, se suffit à lui-même. La raison ? « Nous avons un système de concessions. Lorsque celles-ci sont non renouvelées ou abandonnées, nous les récupérons. Chaque fois que l’on récupère ce type de concessions, et qu’elles se trouvent dans un lieu stratégique du cimetière, on peut faire quelque fois trois voire quatre concessions au lieu d’une. Cela nous permet sur le cimetière Sainte-Anne d’avoir au moins six ans devant nous. » « Nous n’avons jamais refusé une inhumation au cimetière pour des Valettois. Nous avons encore six ans pour le faire », explique-t-il.
« Nous n’en avons pas besoin »
Les tailles importantes des concessions anciennes permettent «sans problème » les inhumations pour les Valettois. « Nous n’avons pas besoin du cimetière de Tourris », insiste le maire. Et dans un futur proche ?
Un cimetière partagé ?
« S’il y avait, dans la Métropole, des problèmes de places dans les cimetières, on peut très bien envisager que Tourris soit un cimetière partagé. Cela ne me poserait pas problème. » Mais, à ce jour, aucun projet n’est en cours, sachant aussi que le coût en fonctionnement ne sera pas moindre. « Pour l’instant, c’est très clair. Je n’en ai pas besoin, et personne n’a exprimé un besoin », insiste le maire. En attendant, le cimetière reste sous bonne garde pour éviter toute intrusion et vandalisme : un employé de mairie « non affecté à cette mission », y occupe un logement de fonction.