JOURNÉE, BESANÇON - TOULON/SAINT-CYR) Elles sont tombées sur un os
Les coéquipières de Siraba Dembélé ont chuté ce mercredi soir dans la salle d’une équipe de Besançon elle aussi décimée, mais à la profondeur de banc bien meilleure (34-28)
L’ESBF est une pieuvre à mille tentacules, et l’a prouvé hier soir encore en offrant au public une prestation collective impeccable. Une fois de plus. Il le fallait pour venir à bout d’une formation varoise ambitieuse, mais toujours clouée, après ce revers, dans le dernier tiers du championnat. Faute de bonbons, les jeunes femmes s’envoyaient d’entrée quelques caramels pas si mous que ça pour célébrer Halloween, et à ce petit jeu, ce sont d’abord les joueuses de la rade qui profitaient d’un adversaire pas encore électrisé (2-4, 10e). Seulement, avec sa défense 1-5 (une joueuse avancée), l’ESBF allait subitement modifier le cours des événements. Les Bisontines sautaient sur tout ce qui frémissait, et plantaient un 5-0 lançant officiellement les
BESANÇON - TOULON/SAINT-CYR : -
Au Palais des sports Ghani Yalouz, Besançon bat Toulon/Saint-Cyr : 34-28. Score à la pause 16-14. environ 1800 spectateurs, arbitrage de MM. Artes et Bolla. ESBF : Gardiennes de but : Frank 13 arrêts sur 36 tirs dont 0/1 sp, Stojak 2/6. Les marqueuses : Bouquet 6 buts sur 7 tirs, Frécon 6/10, Kolczynski 2/4, Dupuis 4/6 dont 4/4 sp, Robert 1/1, Granier 2/2, Faure 1/2, M. Rajnohova 1/4, Touré 4/6, Kouyaté 5/6, Burlet 1/3 dont 1/1 sp, Nunez 1/1. TOULON - SAINT-CYR : Gardiennes de but : Depuiset 7 arrêts sur 18 tirs dont 0/1 sp, Serdarevic 1/10 dont 0/3 sp, Jankovic 5/19 dont 0/1 sp. Les marqueuses : Rittore 2 buts sur 2 tirs, Julien, Kramer 3/7 dont 1/2 sp, Puleri 1/4, Dembélé 9/12, Abdourahim 3/6, Eradze 6/9, Caramello 2/4, Cvijic 2/7.
hostilités (7-4, 15e). Tout juste sortie de son premier rassemblement avec les Bleues, Roxanne Frank plissait alors les yeux, fusillant du regard des Varoises saoulées par ses arrêts en rafale (11 à la pause). Insuffisant pour que l’ESBF s’envole définitivement (1614, 30e), mais l’énergie déployée, ainsi que le scoring toujours aussi partagé avec neuf marqueuses différentes, laissaient espérer une heureuse issue pour les locales.
Les efforts de Siraba Dembele
Des promesses tenues au cours d’un second acte mené au pas de charge. Ce sont en effet les joueuses du tandem Tervel-Delerce qui, alors que de nombreuses absentes étaient signalées des deux côtés, possédaient clairement la plus grande profondeur de banc. Démonstration en était apportée lorsque la jeune Juliette
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Faure, à peine envoyée au charbon, interceptait la balle avant d’arracher un rugissement du public (26-21, 44e). Malgré les efforts louables de la capitaine de l’équipe de France, Siraba Dembélé (9 buts au final), les ultimes illusions toulonnaises s’envolaient en même temps que Lucie Granier sur son aile. La jeune femme, après un amour de feinte de passe, devenait la dernière bisontine les hommes de Lilian Compan ont semble-t-il désormais la baraka, puisqu’ils se déplaceront à Chassieu-Décines (R2). « Franchement, j’aurais préféré prendre une Ligue 2, car désormais, les joueurs prennent goût à cette coupe de France. Et il va falloir gérer tout ça avec un effectif loin d’être pléthorique. Si mes joueurs sont sérieux et mettent l’envie nécessaire, alors il y a de grandes chances de rallier le 8e tour. Si ce n’est pas le cas, l’aventure prendra fin, car les équipes du Rhône-Alpes pratiquent un beau football. Le tour précédent, à Courthézon, doit nous servir dans cette optique » analyse l’entraîneur hyérois Lilian Compan. À noter que les Jaune et Bleu font tout à l’envers, car après Marseille-Consolat (N2), ils ont affronté Le Cannet Rocheville (N3) puis Courthézon (R1), et désormais Chassieu-Décines (R2). De là à penser qu’en cas de victoire les Hyérois affronteraient une D1 de district, il y a un pas que personne ne franchira…
DF
journée à y aller de son but. Toulon n’avait plus qu’à emprunter, tête basse et regard triste, le long chemin du retour. Deuxième pour une petite seconde lors des derniers championnats du monde de duathlon, le Gardéen Yohan Le Berre était reparti à la fois fier de sa performance mais aussi frustré. Alors l’intéressé s’est servi de ce ressenti pour devenir champion d’Europe dernièrement à Ibiza. Yohan Le Berre avait choisi d’imposer d’entrée son rythme, le plus élevé possible. « Comme le parcours était assez simple, avec peu de relief, c’était à moi d’apporter de la difficulté en mettant de l’intensité » explique-t-il. La sélection se fait assez vite. Au final, c’est un mano à mano avec Benjamin Choquert qui se déroule. « Nous évoluons dans le même club de duathlon, à Metz. Du coup, l’entente a été parfaite. Nous avions décidé de rouler l’un pour l’autre lors des km de vélo » poursuit-il. Tout va donc se jouer au finish sur les cinq derniers kilomètres de course à pied. Et même sur la toute fin de l’épreuve. « Choquert revenait de blessure et a manqué de fraîcheur » conclut-il. Au final, un temps de h’’’, et secondes d’avance sur son ami en club. Un sacre mérité.