Un travail difficile toute l’année
La saison de la récolte de la châtaigne est courte. Quelques mois tout au plus, d’autant qu’il s’agit d’un produit difficile à conserver en l’état. Le ramassage est un travail pénible, surtout dans les Maures, en raison des terrains, situés en pente. Qu’il vente ou qu’il pleuve, il s’agit de crapahuter dans les bois, durant de longues heures, puis à se pencher ou s’accroupir afin de cueillir les fruits, tombés au sol. Certains ne ramassent que les bonnes châtaignes. « Pas moi, relève Sonia Merlatti. Je les prends toutes et je trie une fois arrivée à la maison. Car sinon, on se condamne à la ramasser une seconde fois au prochain passage, et une troisième fois, et ainsi de suite. Là, au moins, on est débarrassés une fois pour toutes de la mauvaise châtaigne… » En cas de températures froides, la châtaigne peut se récolter jusqu’en décembre. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui. La période qui court de janvier à mars, est propice à l’élagage, comme pour d’autres essences. Les branches mortes sont coupées, ce qui permet de conserver tout le potentiel productif de l’arbre. Un travail harassant à l’échelle de plusieurs hectares. Le greffage peut se faire en avril, pour ceux qui le désirent. Il s’agit de former un nouveau verger à partir d’une ancienne châtaigneraie. Tout l’été ensuite, il s’agit de veiller à ce que les châtaigniers ne sèchent pas. Seul un système d’irrigation est efficace.