Ces auteurs qui vont faire la Fête du livre du Var
Pour sa 21e édition, la Fête du livre accueillera à Toulon du 16 au 18 novembre la romancière Zoé Valdés, de nombreux auteurs dans l’actualité littéraire, et peut-être un Goncourt et un Femina...
Elle avait été pressentie pour le prix Médicis du roman étranger cette année, avec son dernier ouvrage Desirée Fe. La romancière franco-cubaine Zoé Valdés sera de toute façon la reine de la 21e Fête du livre de Toulon, qu’elle présidera. Une femme libre faite pour cette fête aussi hymne à la liberté, par son histoire (1). Voici notre sélection d’auteurs au coeur de l’actualité littéraire, qui seront aussi présents.
Un finaliste du Goncourt et Interallié...
Paul Greveillac est le seul invité de la Fête du livre à porter encore les espoirs non pas d’un, mais de deux prix qui seront prochainement décernés, le Goncourt et l’Interallié. Le romancier français de 37 ans est pour le moins fasciné par les régimes communistes. Après Les âmes rouges , paru en 2016, qui racontait la révolte d’un censeur en URSS, Cadence secrète mettait en lumière en 2017 l’oeuvre du compositeur soviétique Alfred Schnittke, avide de liberté. Maîtres et esclaves (éd. Gallimard), raconte cette fois le destin d’un fils de paysan chinois du Sichuan qui deviendra peintre du régime, avant d’être happé par l’Histoire. À noter : la présence de Denis Demonpion, journaliste et biographe, auteur de Houellebecq non autorisé, lauréat du Goncourt de la biographie 2018 avec Salinger intime.
... et une du Femina
Tiffany Tavernier figure parmi les sept finalistes du prix Femina. La fille du cinéaste Bertrand Tavernier, qui fut notamment coscénariste de l’un de ses films Holy Lola, est avant tout une grande voyageuse. À 18 ans, elle découvre les mouroirs de Calcutta, qui lui inspirent un premier roman: Dans la nuit aussi le ciel (1999). Suivra L’homme blanc, (2000) après un voyage en Arctique chez les Inuits. Maintenant Roissy, sélectionné pour le Femina, sonne comme une métaphore pour cette nomade. L’histoire, inspirée d’un fait divers, est celle d’une femme amnésique sans domicile fixe, naviguant à l’intérieur de l’aéroport comme une passagère et parvenant
engagée Fanny Agostini, ou encore Jean-François Colosimo, historien des religions chroniqueur à France Culture, et Claire Castillon, Joachim Schnerf, Peggy Sastre, Blandine de Caunes, Gauz, David Dufresne, Hervé Le Tellier...
Littérature étrangère
Iain Levison, dont le roman Un petit boulot a été adapté au cinéma, avec Romain Duris; le romancier américain William Boyle, ou encore Chris de Stoop, ancien journaliste belge connu pour une enquête retentissante sur les réseaux de trafic d’êtres humains, qui sera en exclusivité à la Fête du livre.
Polars
à donner le change. «Un livre puissant, qui interroge l’infinie capacité de l’être humain à renaître à soi et au monde », selon son éditeur, la maison Sabine Wespieser.
Autres finalistes et lauréats
Laurence Cossé (Nuit sur la neige) par ailleurs Grand prix de littérature de l’Académie française en 2015, reste en lice pour l’Interallié. Camille Brunel est sélectionné pour le prix du Premier roman avec le dérangeant La Guérilla des animaux, l’histoire d’un défenseur de la cause animale qui n’hésite Marcel Audiard (Le cri du pas à tuer des hommes pour sauver des bêtes (il animera un débat). Serge Joncour, lauréat du prix Landerneau des lecteurs pour Chien-loup, sera également de la fête.
Candidats malheureux
Des talents ont fait cette rentrée littéraire et figuré en lice pour les quelques plus grands prix, avant d’être éliminés dans les dernières sélections. Ils seront présents. Candidats malheureux du Goncourt : Daniel Picouly, que l’on ne présente plus (prix Renaudot corps mourant), le réalisateur, scénariste et écrivain
René Manzor, Christian Carayon...
Bande dessinée
en 1999) et son nouveau livre-épopée sur l’éruption du volcan de la montagne Pelée au début du siècle dernier (Quatre-vingt-dix secondes ); François Vallejo, avec Hôtel Waldheim, qui avait été déjà candidat malheureux au Goncourt par le passé. Ex-sélectionnés du Femina : la journaliste Vanessa Schneider, éliminée aussi de la dernière ligne droite du Renaudot, avec un portrait intime de sa cousine, Marie Schneider, héroïne malheureuse du Dernier tango à Paris (Tu t’appelais Maria Schneider) ; l’écrivain et journaliste nigérian Abubakar Adam Ibrahim (La saison des fleurs de flamme); Isabelle Desesquelles (Je voudrais que la nuit me prenne). Et ex-sélectionnés du Renaudot : Mark Greene; l’éditrice et journaliste, ancienne collaboratrice de Charlie Hebdo, Valérie Manteau ; le journaliste et documentariste Jean-Paul Mari, qui fut lauréat du prix Albert Londres. Alain Mabanckou (Les cigognes sont immortelles) sera passé à côté du Grand prix du roman de l’Académie française cette année; Boualem Sansal auteur déjà multirécompensé par le passé, non loin de l’Interallié avec son dernier cri contre le fanatisme Le train d’Erlingen ou la métamorphose de Dieu. 1. Organisée par le Département. ◗ Fête du livre du Var, le 16 novembre (10 h-21 h) 17 et 18 novembre (10 h-18 h), place d’Armes à Toulon. Stands de libraires, entretiens, débats, tables rondes, animations... Entrée gratuite. On ne présente plus Frank Margerin, le père de Lucien, antihéros à la banane. Le dessinateur est un habitué d’Angoulême pour y avoir reçu le Grand prix international de la BD, et avoir aussi présidé le festival. Il présentera sa nouvelle série : Je veux une Harley. Autre auteur à succès, Christophe Arleston (Lanfeust de Troy), révélé par les éditions Soleil à Toulon, dont il a fait aussi les beaux jours, sera présent. Autre grand prix d’Angoulême, Jean C. Denis, père de «Luc Leroi». Jacques Ferrandez, dont le nom est indéniablement associé aux Carnets d’Orient, sur l’histoire d’Algérie...
Jeunesse
Owen Davey, dont les dessins d’animaux et robots sont reconnaissables entre mille racontera son parcours, de Google à Facebook, en passant par le New York Times. Cruschiform, qui revient pour la deuxième année consécutive au festival, ou encore Gilles Bachelet...
Youtubeuses
Nine Gorman (née à Toulon), véritable vedette des romans pour adolescents, repérée par Albin Michel sur le Net. Mardi noir, dont les quinze ans de psychanalyse ont inspiré des chroniques décapantes qu’elle nous livre devant sa glace !