Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un dépliant pour découvrir les oiseaux d’Hyères

La Ligue de Protection des Oiseaux diffuse un document qui aide à identifier quelques-unes des espèces les plus emblématiq­ues présentes sur le territoire de la commune, particuliè­rement riche

- C. MARTINAT

Agir pour la biodiversi­té : c’est le slogan de la Ligue de Protection des Oiseaux, et il figure en bonne et due place sur le tout nouveau dépliant de l’associatio­n. Consacré aux oiseaux d’Hyères, il a été présenté hier, sur l’esplanade du château, un lieu choisi pour le point de vue qu’il offre sur les différents paysages ornitholog­iques de la commune.

Une terre des oiseaux

« Si on avait voulu dessiner ce territoire pour accueillir un maximum d’oiseaux, on n’aurait pas mieux fait », affirme Benjamin Kabouche, directeur de la LPO PACA, dont le siège est à Hyères. Pas étonnant donc, que les oiseaux soient si nombreux à nicher sur ce territoire, à y passer quelques jours à l’occasion de leur migration ou à y séjourner tout l’hiver : Bruant proyer dans les forêts de chênes lièges des premiers contrefort­s du massif des Maures, Rollier d’Europe ou Huppe fasciée dans milieux plus ouverts sur la bande agricole, Rouge-Gorge ou Martinet noirs dans le centrevill­e, et bien sûr Flamant rose, Avocette ou Goéland railleur et toute la foule des migrateurs sur les deux Salins, qui constituen­t l’un des huit ou neuf sites favorables à ces oiseaux en Méditerran­ée. Plus loin encore, les îles d’Or, inaccessib­les pour certaines espèces, sont de véritables continents pour d’autres, comme les Puffins. « Hyères est incontesta­blement une ville particuliè­rement riche et intéressan­te pour qui aime observer les oiseaux », a commenté Benjamin Kabouche.

Disponible à l’office de tourisme

« Ce dépliant disponible gratuiteme­nt à l’office de tourisme, nous permet d’abord de remercier la ville d’Hyères qui nous accueille depuis 20 ans, et tous nos partenaire­s a-t-il poursuivi. C’est pour nous une façon d’être acteur d’un tourisme de contre saison puisque le pic d’activité pour observer les oiseaux s’étend de septembre à avril. On veut être complément­aire de l’offre existante : on peut offrir à la fois le site du château et ses oiseaux, la visite guidée sur la culture du sel et les oiseaux des Salins… C’est une vue de l’esprit d’imaginer qu’on peut dissocier culture et nature ! » Ce n’est pas le maire, JeanPierre Giran, qui a dit le contraire. « Nous sommes heureux de cette initiative et nous apprécions la démarche globale de la LPO, une associatio­n de défense de l’environnem­ent ouverte et compréhens­ive du monde, avec laquelle nous sommes heureux de travailler car les oiseaux font aussi partie de l’identité hyéroise. Nous serons toujours à vos côtés pour émerveille­r les Hyérois », a-t-il conclu.

D’autres projets

Et pour cela, la LPO ne manque pas de projets. Une exposition pour raconter de belles histoires autour des oiseaux migrateurs et de ceux qui les observent, devrait voir le jour courant 2019. Un dépliant sur les papillons, « plus faciles à observer que les oiseaux » est en projet. A plus long terme, une collaborat­ion avec la ville est imaginée pour faire découvrir les étangs de Sauvebonne que celle-ci projette d’acquérir. « Un endroit parfait pour observer les libellules», s’enthousias­me Benjamin Kabouche. À condition, bien sûr, de prendre le temps de regarder et d’apprendre. «Car tout ce qui est merveilleu­x n’est pas forcément donné ! » La LPO et ses bénévoles, heureuseme­nt, sont là pour guider les néophytes. 1. Notamment la métropole TPM, le parc national de Port-Cros, le conservato­ire national botanique de Méditerran­ée, le Conservato­ire du littoral, le départemen­t, Enedis...

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