Les auteurs locaux en lumière à la Fête du livre du Var
Ce sont souvent eux qui, en trois jours, vendent le plus de livres. Les auteurs régionaux seront présents à la XXIe édition de la Fête du livre du Var à Toulon, du 16 au 18 novembre
Comme chaque année, le stand de la librairie Périclès sera réservé aux auteurs régionaux édités aux Presses du Midi. Parmi les auteurs régionaux présents à la Fête du livre du Var, à Toulon, Jacques Rullier. Adjoint délégué à la culture durant trois mandats à la mairie du Revest, il est un amoureux de l’histoire en général. Et plus particulièrement de celle de Toulon. Voilà pourquoi, il a publié deux ouvrages traitant de deux affaires ayant marqué la capitale du Var. Celle d’Armand Vallé et celle de Benjamin Ullmo.
Pourquoi ce choix littéraire historico-toulonnais ?
Je porte à la Provence en général et à Toulon en particulier un amour inconditionnel. Les deux héros que sont Armand Vallé et Benjamin Ullmo ont en commun d’être militaires mais... pas Toulonnais. Toutefois, leur histoire respective a largement dépassé les frontières de Toulon et du Var pour atteindre une dimension nationale. Tout en sachant que le contexte de l’époque n’était pas médiatisé comme aujourd’hui.
C’est-à-dire ?
Armand Vallé a payé de sa vie les derniers soubresauts de l’Empire, pour devenir une véritable icône de la République dont il voulait restaurer les valeurs en Europe face aux monarchies. D’ailleurs, en , dix ans après sa mort, sa dépouille sera transférée en grande pompe au cimetière central de la ville. Plus étonnant encore, soixante ans après son exécution, une bataille homérique va avoir lieu au sein du conseil municipal de l’époque, dirigée par Henri Dutasta, pour débaptiser la place d’Italie, qui s’appelle désormais place Armand-Vallé. Enfin, le centenaire de sa mort fut également célébré en par Émile Claude, maire de Toulon.
Et concernant Benjamin Ullmo ?
L’affaire Benjamin Ullmo, elle, coincée entre l’affaire Dreyfus et le conflit de -, déferlera sur la France comme un deuxième raz-de-marée antisémite qui finira par révéler ses propres ressorts: l’argent, la drogue et le sexe. Des ingrédients incontournables évidemment pour un feuilleton à rebondissements où les filles de petite vertu, les fumeries d’opium et les cercles de jeux font la part belle à la gourmandise d’une masse populaire friande de faits divers toujours plus croustillants. Claude Farrère en parle très bien dans un ouvrage resté célèbre, Les Petites alliées, qui décrit de façon fort pittoresque les quartiers chauds de l’époque à Toulon.