Belle obole pour l’église
Classé au titre des Monuments historiques, l’édifice va faire l’objet de travaux d’entretien et de réparation. Des opérations destinées à « mettre en valeur » le patrimoine de la commune
Une fois n’est pas coutume, c’est le lieu de culte de la commune qui était au centre des débats du conseil municipal, lundi soir. Les élus ont en effet validé trois textes qui concernent le renouvellement du mobilier, la restauration des tableaux classés et la programmation de travaux de rénovation et de mise en valeur de l’édifice. « Autant d’interventions nécessaires pour protéger notre patrimoine », souligne le maire Robert Bénéventi, qui précise que la commune a fait réaliser un inventaire exhaustif des biens de l’église : « Au final, la ville, propriétaire du bâtiment, est aussi propriétaire de la quasi-totalité des biens ». Dans un premier temps, a expliqué Monique Macia, adjointe déléguée à la culture, « les bancs de l’église ont subi l’attaque des sclérodermes domestiques, des xylophages et des anobiums (coléoptères), provoquant d’importantes piqûres et réactions allergiques pour les personnes se rendant à l’église. Deux traitements successifs ont été commandés par la commune à une entreprise spécialisée mais, compte tenu de l’attaque massive, ils se sont révélés inefficaces et l’ évacuation définitive du mobilier était inévitable ».
Les nouveaux bancs déjà installés
Pour cette opération d’un montant de 30 000 €, la commune demande des subventions auprès de la Région, du Département et de la Drac (1). Mais sans attendre la réponse, du fait de l’urgence, la ville a commandé de nouveaux bancs auprès d’une entreprise italienne spécialisée. Déjà livrés, ils ont été installés lundi. Dans la conversation, l’opposant Régis Brun a noté qu’ « une chapelle de l’église a été vitrée et que cela a suscité quelques controverses ». « Vous avez raison, lui a répondu Robert Bénéventi, et c’est pourquoi, sur mon invitation, l’architecte des Bâtiments de France est venu dans l’église pour voir cela. Nous avons sensibilisé le curé au fait que l’édifice étant classé monument historique, il faut l’autorisation de la Drac pour toute intervention. Et nous avons relevé des choses à réaliser, pour améliorer l’esthétique, à l’intérieur comme à l’extérieur, et faire les réparations nécessaires. Un architecte du patrimoine a aussi été sollicité pour monter un dossier qui sera soumis aux Monuments historiques ». A cet égard, Annick Buisson Etienne, élue déléguée au patrimoine, a présenté la liste des travaux envisagés pour « restaurer et mettre en valeur le bas-côté sud de l’église, qui a été érigé en adossement aux courtines, et dont l’élévation (le mur qui donne sur le cour Voltaire) comporte des vestiges apparents. Il s’agit d’ailleurs du seul vestige entier de l’ancien rempart du 14e siècle, avec la tour de la place Jaurès. Il est donc important de le dégager, de le nettoyer et de le mettre en valeur pour montrer qu’Ollioules était une ville fortifiée ». Autres interventions envisagées : la restauration de la chapelle haute et de ses décors peints, la mise en valeur de l’espace liturgique et de l’éclairage, la restitution des sols aux deux entrées latérales, l’entretien et la restauration des menuiseries extérieures, et des reprises de maçonnerie sur la baie sud et les arcs doubleaux. « Un programme de travaux sera confié à un architecte du patrimoine qui établira une estimation afin de les réaliser par degré d’urgence ». Une étude préliminaire est donc prévue, pour