Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Après les fortes pluies, place aux réparation­s

Les caprices de la météo passés (pour le moment), les artisans ont désormais le vent en poupe, couvreurs et spécialist­es de l’étanchéité en tête. Pour eux, répondre à la demande nécessite parfois de l’organisati­on

- V. R. vrabisse@varmatin.com

Bien sûr, les dégâts n’ont rien à voir avec ce qu’a connu l’estVar. N’empêche que la météo capricieus­e de ces dernières semaines a aussi laissé des traces dans la métropole toulonnais­e. Des traces visibles dans nos colonnes, à l’instar de ce plafond effondré dans un immeuble en copropriét­é, du côté de SaintRoch, ou du centre Leclerc de Saint-Jean-du-Var, fermé par précaution pour les trois prochains mois (nos éditions du jeudi 8 novembre, lire aussi en page 6). Des séquelles surtout sur les toitures de nombreuses habitation­s, dont l’étanchéité n’est plus assurée : des tuiles qu’il faut réparer, des fuites qu’il faut colmater avant les prochaines averses. C’est là qu’entrent en scène les profession­nels, particuliè­rement sollicités depuis que les fortes pluies se sont abattues sur les maisons, les immeubles. Louis Schoumaker est le patron d’ASRénovati­on, à Toulon. En deux semaines, assure-t-il, il a dû répondre à une quarantain­e de demandes, là où habituelle­ment il en a, dit-il, quatre ou cinq par semaine. « Dans la région, explique ce spécialist­e des toitures et façades des habitation­s, les toits ne sont pas habitués à évacuer autant d’eau et leurs pentes – autour de 20 ou 25 % – sont trop faibles lorsqu’il y a beaucoup de pluie d’un coup. » L’artisan précise que « dans les régions, comme la Bretagne, où il pleut beaucoup, les pentes des toits sont plutôt de l’ordre de 30 % ». « On a pas mal de gens, complète Didier Rochereau patron de RBC, également à Toulon, dont la toiture n’était, à la base, pas tout en fait en état. »Siluia seulement observé « un léger surcroît d’activité », il affirme avoir dû effectuer de nombreuses « réparation­s succinctes, d’urgence, en attendant l’année prochaine et des travaux plus importants ».

Multiplier les devis

Mais les travaux effectifs ne sont pas les seuls à venir surbooker le calendrier de ces profession­nels. Louis Schoumaker rappelle que les sinistrés multiplien­t les demandent de devis : « Chaque personne fait généraleme­nt appel à deux ou trois artisans pour savoir à quoi s’en ternir avant de faire son choix. » Multiplian­t ainsi les demandes. Alors pour faire face, cet artisan, installé en tant qu’autoentrep­reneur n’hésite pas à s’associer à ses confrères, également autoentrep­reneurs. « Comme ça, on arrive à peu près à répondre à la demande. »

Au sous-sol aussi

Dans d’autres secteurs, il est plutôt question de réorganise­r les chantiers. C’est ce qu’explique Thierry Guillou, le patron de SAM assainisse­ment, société basée à La Farlède spécialisé­e dans le pompage, le débouchage, la vidange, etc. « Comme à chaque fois qu’il y a des orages, notre activité a connu un pic d’activité d’environ 20 %. Surtout pour des opérations de pompage de fosses d’ascenseur ou de garages en sous-sol. » Si le dirigeant relativise, rappelant que « ça n’a rien à voir avec 2014 et les inondation­s de La Londe, où on n’arrivait même plus à répondre au téléphone», il explique tout de même ses difficulté­s à« travailler sur d’autres activités comme la recherche de fuite par caméra, ou le changement de canalisati­ons », qui passent ainsi, temporaire­ment, au second plan. Et d’estimer avoir réalisé autour de « soixante-dix interventi­ons par jour du côté de Hyères, du Pradet ou encore de La Garde ».

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(Photo Dominique Leriche) Les couvreurs sont particuliè­rement demandés ces derniers temps, les fortes pluies ayant causé pas mal de dommages aux habitation­s, comme sur cette maison du Val-Fleuri à Toulon.

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