La présidente des “policiers en colère” s’est suicidée
Elle était devenue l’une des porte-voix du malaise des policiers après l’attaque de Viry-Châtillon en octobre : Maggy Biskupski a été retrouvée morte lundi à son domicile après un probable suicide, érigée par la classe politique en symbole de la « souffrance » des forces de l’ordre. Policière à la brigade anti-crimi- nalité dans les Yvelines, cette jeune femme de ans a été découverte, hier, avec son arme de service à son domicile de Carrière-sous-Poissy, où une lettre a été retrouvée sur place selon une source proche de l’enquête. Maggy Biskupski s’était fait connaître en fondant l’association Mobilisation des policiers en colère (MPC) après la violente attaque au cocktail Molotov de deux véhicules de police à Viry-Châtillon (Essonne) le octobre . Deux policiers avaient été gravement brûlés, deux autres plus légèrement. « C’était une engagée. On pouvait ne pas être d’accord avec elle (...) mais c’était une engagée pour une cause, celle de défendre les policiers, l’honneur des policiers, les moyens matériels des policiers », a réagi, hier sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Le président des LR, Laurent Wauquiez a exprimé dans un tweet sa « pensée émue » pour la policière, « sa famille et ses collègues ». a-t-il déclaré. Pour Marine Le Pen, la présidente du RN, ce « suicide (...) est le terrible symbole de la souffrance des policiers qu’elle dénonçait inlassablement. Cette souffrance a eu raison d’elle », a-t-elle tweeté. Son « suicide alourdit la trop longue liste des policiers morts des conséquences de leur souffrance au travail », a abondé Benoît Hamon, le fondateur du mouvement Génération.s. Selon des chiffres datant de la fin , la moyenne des suicides dans la police sur les dix dernières années s’établit à ,. Elle est de chez les gendarmes.