La Méditerranée pour ADN
Pour la deuxiéme année consécutive, la Région organisait hier à Marseille « La Méditerranée du futur ». Une journée de réflexions à laquelle ont participé un millier de personnes
Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, avait tenu à être présent l’an dernier pour le lancement de la « Méditerranée du futur, acte I », consacré aux questions environnementales. Hier, bien qu’en déplacement en Sicile une bonne partie de la journée pour une réunion de travail sur la situation en Libye, JeanYves Le Drian a quand même fait l’effort de venir une nouvelle fois à Marseille. «Une ville en deuil », n’a pas manqué de relever le ministre, avant de faire part de son « empathie à l’égard des familles des victimes de l’effondrement des immeubles ». Si le chef de la diplomatie française aime tant venir à Marseille, certes c’est parce qu’il y prend plaisir à rencontrer Renaud Muselier, le président de la Région Sud Provence-AlpesCôte-d’Azur, avec qui il entretient une vraie complicité.
Le juin prochain à Marseille
Mais hier, c’était avant tout pour lancer le « Sommet des deux rives » voulu par Emmanuel Macron, qui se tiendra dans la cité phocéenne le 24 juin prochain. Un sommet « un peu particulier », a confié Jean-Yves Le Drian, puisque « les chefs des états riverains de la Méditerranée y rencontreront également de nombreuses personnalités issues de la société civile ». Autrement dit : « Les acteurs de la vie sociale, économique, intellectuelle… » En cela, ce sommet s’inspirera largement de la « Méditerranée du futur, acte II », consacré hier à la jeunesse et à l’innovation, et dont l’ambition, pour Renaud Muselier, est de construire « un monde où les lumières de la raison et de la culture soient toujours plus fortes que l’obscurantisme qui divise ». Plus large que l’initiative chère à Renaud Muselier, puisqu’il abordera cinq thématiques (économie et compétitivité, environnement, culture, énergie, enfin jeunesse et mobilité), le sommet de l’été prochain, espère Jean-Yves Le Drian, « nous permettra de retrouver une vision partagée de ce que doit être notre avenir méditerranéen ». En marge de son intervention, le ministre des Affaires étrangères s’est exprimé sur la nouvelle montée de tension entre Gaza et Israël. « Le processus de paix est en panne. Mais le statu quo est mortel. Ceux qui sont censés initier une nouvelle feuille de route de paix doivent se hâter. On voit bien que lorsqu’il n’y a plus d’avenir, plus de destin, la situation bascule très vite dans le drame ».