Monolord et Kadavar, pointures psychédéliques sur la scène de Malraux
Inscrit dans la lignée du Pointu Festival, ce rendez-vous fort psychédélique et fantasmatique était offert par l’Espace Malraux, mercredi soir, avec deux pointures sur scène. Tout d’abord, le groupe suédois Monolord (photo ci-dessus) en ouverture, avec la voix planante du chanteur et guitariste Thomas V. Jäger et des riffs à la Black Sabbath, à la basse Mika Häkki et Esben Willems à la batterie. Un album Rust envoûtant, une belle mise en bouche rock avant l’entrée sur scène des Berlinois de Kadavar. En parfait alignement sur scène, Christoph « Lupus » guitare et chant, Simon « Dragon » à la basse et Christoph « Tiger » à la batterie, qui, une fois n’est pas coutume, partagent le devant de la scène avec ses rockers de copains à la barbe hirsute. Le rythme est donné et c’est toute la salle qui headbangue de la tête (balancement d’avant en arrière). Des sonorités atmosphériques habillées d’un fond de scène bleu, d’où se détachent les longues silhouettes du trio de musiciens au look ’s. Prochaine date à retenir, le samedi er décembre, à h , avec du indie pop avec Girls in Hawaii. Réservation sur www.espace-malraux.fr (de à €). (Texte et photos Ly. F.) Barbara a joué à ans dans de Jean-Luc Godard. À ans, elle doublait la voix de Princesse Sarah.
Pimprenelle, Fiona (Shrek), Sophie (Inspecteur Gadget), princesse Sarah, Judy (Jumanji), Jessy (Toy Story)... mais aussi Cristina Ricci (Sleepy Hollow), Cameron Diaz (Mary à tout prix), Jenny Garth (Beverhills)... ont un point commun: la voix de Barbara Tissier. En effet, cette comédienne double des personnages très connus et suivis du grand public. Mardi soir dernier, elle est sortie de l’ombre et s’est rendue au Six n’Étoiles pour rencontrer le public du film Les animaux fantastiques, opus 2, de David Yates. de Grindelwald,
Ayant plusieurs cordes à son arc, Barbara est en effet directrice artistique de cette aventure fantastique. C’est elle qui a ainsi dirigé les 25 comédiens français qui doublaient la voix de leurs homologues anglais. Rentrons dans les coulisses de cet univers si mystérieux et encore méconnu. « Seules l’adaptatrice et moimême avons pu voir le film en amont », explique Barbara. « Par souci de confidentialité, les comédiens sont seulement autorisés à voir un plan serré de la tête de leur personnage. C’est donc à nous de leur restituer l’ambiance. Si certaines scènes peuvent être jouées entre les comédiens, c’est pourtant seul qu’ils seront enregistrés pour n’avoir techniquement qu’une voix par bande-son ». Le rôle de Barbara est donc primordial. Les comédiens doivent arriver à lui faire confiance et à s’abandonner pour être les plus sincères possibles.
Dure besogne
La voix doit coller au personnage, son caractère, son physique, le mouvement de ses lèvres mais aussi de son corps. Le travail de l’adaptatrice, autre métier très technique, est là aussi indispensable. Elle ne doit pas dénaturer le texte de l’auteur lors de la traduction et doit trouver des similitudes culturelles dans les répliques pour faire mouche. Ces deux activités complémentaires de Barbara la nourrissent. Le chant, la danse, la musique, la respiration, le théâtre sont autant de disciplines qui la rendent si vivante, pétillante et humble. On aime sa voix avant d’aimer la personne et puis quand on la voit, sa bienveillance est tellement évidente qu’on l’apprécie davantage.