Et si l’on produisait une énergie propre et citoyenne ?
L’association Vallée du Gapeau en Transition vient de lancer cette semaine la première coopérative d’énergie citoyenne du département. Avec pas mal de projets en tête...
On les connaissait déjà pour avoir créé, entre autres, la foire bio ou le magasin coopératif de La Farlède, les jardins partagés de Solliès-Pont, ou encore la monnaie locale – la fève – qu’ils sont en train de lancer sur l’aire toulonnaise. Depuis cette semaine, les membres de La Vallée du Gapeau en Transition ont officiellement ajouté une nouvelle corde à leur arc. Il s’agit cette foisci d’investir dans la production d’énergie. Propre et collective bien sûr… Fidèle aux valeurs portées par l’association varoise.
Écologique et indépendante
N’en déplaise ou pas à EDF, les projets de coopérative d’énergie citoyenne bourgeonnent un peu partout en France. On en compte déjà plus de 300 sur l’ensemble du territoire national. Le principe est simple : produire une énergie écologique et indépendante des grandes firmes, en impliquant directement les citoyens en tant qu’acteurs et actionnaires et en leur permettant ainsi de participer, à leur échelle, à la transition énergétique. Le « groupe Énergie » de la Vallée du Gapeau en Transition étudie donc toutes les pistes possibles pour produire une énergie écologique locale, afin de « se libérer des énergies fossiles et nucléaires ». Mardi soir, à Solliès-Toucas, l’association a validé la création de la société coopérative d’intérêt collectif (Scic), baptisée Gapeau Énergie Citoyenne (GEC). Comme le résume Christian Torcheux, membre de l’association et architecte de profession, « l’idée n’est pas d’être rêveur, mais concret. C’est pour cela, précise-t-il, qu’on entame cette démarche vertueuse et citoyenne ». Or pour être concret, mieux vaut avoir des idées. Ça tombe bien, les membres du collectif n’en manquent pas… «Si l’on veut arriver à répondre à l’objectif d’autonomie énergétique pour 2 050, il faut bien commencer quelque part, résume Jean-Pierre Luquand, qui chapeaute la coopérative. Mais il faut surtout s’en donner les moyens, en impliquant les citoyens. »